(AFP) – 20/08/09

PARIS — Le socialiste Vincent Peillon, leader du courant « L’espoir à gauche », a plaidé vendredi pour la mise en place rapide de primaires ouvertes à « tous les progressistes » en vue de la présidentielle de 2012.

« Il faut aller assez vite. Il faut que nous en parlions très sérieusement dans les prochaines semaines », a déclaré M. Peillon sur France-Inter, alors que s’ouvrent vendredi à Marseille les premiers ateliers d’été de ce courant.

Selon lui, ces primaires doivent être « ouvertes, c’est-à-dire que tous les progressistes peuvent y participer: les Verts, les Radicaux, les citoyens et bien entendu le plus grand nombre de Français. L’idéal c’est d’aller vers trois, quatre millions de participants ».

« Les primaires, c’est pas simplement un mode de sélection entre des ambitions, c’est la volonté de mobiliser une société entière autour des vrais sujets par un débat politique que nous n’avons pas eu », a expliqué l’eurodéputé.

Il a critiqué l’attitude du député Arnaud Montebourg qui a menacé de claquer la porte du PS faute de primaires. « Je crois qu’il faut convaincre, les menaces ne servent à rien. Je pense même qu’elles peuvent ne pas servir une cause parce qu’à ce moment-là, si on vous donne raison, ça donne l’impression qu’on a cédé aux menaces », a-t-il expliqué. « Arnaud est mon ami » mais « je ne crois pas que ce soit la bonne méthode ».

Interrogé sur son attitude vis-à-vis de Ségolène Royal avec qui il a pris ses distances après l’avoir soutenue à la présidentielle et au congrès de Reims, il a répondu : « j’ai beaucoup d’admiration, de considération pour Ségolène Royal, elle le sait, j’aide toujours mon camp et j’aiderai la prochaine fois ceux qui pourront nous faire gagner ».

« Je pense que Ségolène Royal est une personne extrêmement charismatique mais dans le moment présent où nous sommes nous n’avons pas à choisir une personne, nous avons à définir quelques idées », a-t-il aussi déclaré.