L’actualité politique et internationale est intense en ce début d’année 2013, et ces 3 derniers jours plus particulièrement.
Je vais vous parler, par ordre d’importance pour notre pays et pour le monde, de la lutte et de la guerre contre le terrorisme au Mali, de l’accord des partenaires sociaux, très important, sur la sécurisation de l’emploi. Et enfin, du mariage pour tous mis au devant ce dimanche par la manifestation contre ce nouveau droit.

Mali
Tout d’abord, je tiens à saluer au nom du Parti socialiste à nouveau, la décision courageuse, maîtrisée et déterminée du Président de la République François Hollande, d’apporter la contribution décisive de la France, après l’appel au secours du Mali, avec l’accord des organisations africaines, et conformément au droit international, pour soutenir cet engagement de la France et nos soldats au front de la bataille contre le terrorisme.

Le temps était compté, l’urgence s’imposait, et les tergiversations, pouvaient rendre irréversible la prise totale du territoire Malien, avec les conséquences dramatiques pour la stabilité dans toute la région et la menace très grave pour les peuples qui y vivent comme pour nos ressortissants et la France elle-même.

Il ne s’agit pas d’une intervention dictée par des intérêts particuliers autre que ceux de défendre les peuples amis contre une menace intégriste violente et terroriste. Grâce à la promptitude du Président, la France a fait son devoir.

Les partis sont informés et consultés, le Parlement commence dès aujourd’hui à en discuter. Et nous tenons à saluer que très vite un large soutien s’est manifesté pour soutenir cet engagement de la France et nos soldats au front de la bataille contre le terrorisme.

Nous nous associons à la douleur des familles des soldats tués dans cette opération, comme à celle de nos deux soldats tués lors de l’opération pour libérer l’otage français en Somalie, probablement assassiné par ses ravisseurs.

Nous nous associons à la douleur des familles des soldats tués dans cette opération, comme à celle de nos deux soldats tués lors de l’opération pour libérer l’otage français en Somalie, probablement assassiné par ses ravisseurs.

http://www.dailymotion.com/video/xwqv6w_david-assouline-salue-la-decision-courageuse-du-president-de-la-republique-pour-le-mali_news

Accord sur l’emploi
Sur l’accord très important intervenu vendredi soir entre partenaires sociaux. Il consacre positivement la méthode retrouvée et abandonnée depuis tant d’années par la droite et les précédents gouvernements, la négociation sociale, processus ouvert par cette grande conférence sociale de l’été dernier. Il sera transposé par un projet de loi en cours d’élaboration.

C’est un élément de plus dans cet engagement tout azimut déterminé, offensif, cohérent, prioritaire du gouvernement et des socialistes pour l’emploi. Cet accord donnant-donnant est équilibré entre la sécurité nécessaire pour les salariés et les possibilités d’adaptation nécessaire, tout aussi nécessaires pour les entreprises dans la crise pour maintenir l’activité et l’emploi.

Cet accord est un outil clé de notre bataille pour l’emploi parce qu’il faut préserver l’emploi en permettant aux entreprises en cette période de crise de s’adapter. Mais il faut aussi stabiliser, pérenniser et créer de nouveaux emplois dans les années qui viennent.

C’est un accord qui par l’ensemble des droits nouveaux, je peux les énumérer est une avancée pour les salariés. Et bien sûr, c’est aussi un compromis comme toute négociation qui l’impose et l’exige. Dans cette situation économique, avoir aujourd’hui la complémentaire santé universelle – je le rappelle que seul un salarié sur deux a cette possibilité – c’est une avancée :

– Faire qu’il y ait de nouveaux droits pour participer au pouvoir de l’entreprise, au conseil d’administration, c’est aussi prévu.

– Faire en sorte que les dispositifs de maintien dans l’emploi en période de crise : le temps de travail et les salaires peuvent être temporairement adaptés de manière négociée par le biais d’accords de maintien dans l’emploi.

– Le régime d’activité partielle, alternative aux licenciements, sera développé, comme cela est le cas dans certains pays. Il sera simplifié et unifié.

– La transformation profonde des procédures de licenciements collectifs : désormais, les procédures de licenciements collectifs devront de dérouler soit via la négociation d’un accord majoritaire valant plan social (PSE), soit via le dépôt du PSE à l’administration du travail qui disposera de 3 semaines pour l’homologuer ou non. C’est donc plus de pouvoir aux représentants du personnel ou à l’Etat qui revient dans cette procédure alors qu’il n’avait plus de prises dans les procédures de licenciement.

Cet accord ouvre de nouvelles avancées des droits individuels et collectifs, des mesures pour lutter contre la précarité, avec cette taxation sur les contrats courts qui est un véritable fléau pour l’emploi et même pour la compétitivité.
Quant une majorité (près de 80%) des contrats signés depuis des années, sont des contrats très courts, à durée déterminée, et bien cela ne permet à personne de se stabiliser, de pouvoir vivre normalement, de pouvoir avoir un logement, de pouvoir être garanti quand il demande un prêt bancaire. Pour les jeunes en particulier, c’est un blocage complet.

Quand on ne se projette pas dans une entreprise, même sur le moyen terme, en résulte un manque de détermination, d’implication, de créativité que l’on est censé apporter aux entreprises. On sait que la compétitivité c’est aussi cela, cet enjeu d’être mieux considéré, d’être plus stable, d’être mieux respecté dans les entreprises pour les nouvelles générations.

Je ne poursuivrai pas l’énumération d’un accord qui est public et qui va être détaillé ici et là. Ce qui est là acquis, permet d’avancer et c’est un des éléments de cette bataille pour l’emploi.

Ce ne sont pas que des mots quand nous disons que notre priorité, c’est l’emploi.

– Une loi déjà adoptée.
– 150 000 emplois d’avenir créés. Les contrats sont d’ores et déjà en train d’être signés et les conventions établies.
– Le contrat de génération, issu lui aussi de la négociation sociale. Vous voyez que cela porte ses fruits. En discussion cette semaine, c’est 500 000 emplois pour les jeunes.

C’est un système totalement créatif et novateur : un jeune qui entre dans l’emploi, un plus âgé qui est maintenu dans l’emploi.

C’est le plan de compétitivité avec les moyens dégagés pour que les entreprises puissent avoir l’air nécessaire dans cette période de crise économique, et, des négociations qui se poursuivent dans des domaines tout à fait fondamentaux. Je pense en particulier aux conditions de travail, comment se sent-on dans l’entreprise ? C’est un élément tout à fait important et souvent pas assez traité.
Le stress, et tout ce qui aujourd’hui, du fait des nouvelles technologies et après la machine, constitue des contraintes parfois prégnantes et excessives sur la vie des salariés.

C’est l’égalité salariale hommes-femmes qui est aussi au cœur de la négociation qui se poursuit et qui devra aboutir. Il y aura si nécessaire, législation.

Ce nouvel accord, qui a une importance tout à fait considérable car cela faisait plus de 30 ans qu’il n’y avait pas eu d’accord d’une telle ampleur entre les partenaires sociaux, apporte sa pierre à une mobilisation générale.

http://www.dailymotion.com/video/xwqw8s_negociation-sociale-un-accord-equilibre-donnant-donnant-pour-david-assouline_news#.UPQHdqHm6CI

Manifestation anti-mariage pour tous

Il y a aussi dans l’actualité, la manifestation des opposants au mariage homosexuel.
Il s’est agi d’une manifestation importante, mais pas aussi importante que ce qui avait été prévu ou annoncé, en particulier par les organisateurs et Mr Copé en particulier qui parlait d’une mobilisation qui pourrait être comparable à celle de 1984. Tout le monde est d’accord pour dire que nous ne sommes pas dans cette échelle.

Nous avons entendu. Il y a des opposants à cette avancée et quoi de plus logique.

Alors, je le dis très tranquillement, au regard de ce qui se passe en Europe, au regard même d’expérience : en Espagne, pays de tradition très catholique, où les socialistes ont mis en place ce nouveau droit, où les conservateurs sont au pouvoir et ils n’ont manifesté aucune intention de revenir dessus. Et ce n’est pas la fin du monde et de la civilisation en Espagne qui a d’autres problèmes économiques et sociaux.

Le gouvernement conservateur de Grande-Bretagne a déposé un projet de loi pour ce nouveau droit.
A coté de l’ensemble des autres pays européens qui ont mis en place ce nouveau droit, nous avons conscience que non seulement c’est légitime, cela n’enlève aucun droit à personne.
Et d’ailleurs cette manifestation est paradoxale, très souvent on se mobilise parce que l’on se sent attaqué dans un droit, ou alors parce que l’on veut conquérir de nouveaux droits mais pour empêcher certains d’avoir un nouveau droit, alors qu’aucun droit n’est attaqué, c’est très rare, seule la droite sait nous faire ça.
Et d’ailleurs, elle a réussi une chose hier : c’est son mariage dans la rue avec l’extrême-droite.

Nous avons vu l’arithmétique politique qui était présente, UMP – FN, et cela peut se faire parce que cela se fait contre l’égalité. Nous avons conscience, que rassembler les Français, autour de la République, cela se fait sur les valeurs de la République, en particulier celle de  l’égalité qui est une passion bien française. Donc, c’est avec tranquillité mais avec grande détermination, que ce projet de loi viendra à la discussion dans les assemblées à la fin du mois, avec le temps nécessaire au débat.

Ce débat qui a déjà largement  lieu dans la société : médiatique, dans toutes les enceintes où il peut y avoir débat. Qui a eu lieu devant les Français à travers un engagement très précis du Président de la République, dans une élection majeure.

Le temps nécessaire dans les assemblées, cela veut dire que l’on laissera tous les arguments s’échanger, tout le monde sera auditionné, reçu, entendu, écouté. Puis, il y aura les deux navettes entre l’Assemblée et le Sénat. Ce texte, nous ferons en sorte que notre majorité permette de l’installer durablement dans notre vie et dans notre contrat social.

Pour conclure sur cette manifestation d’hier, je voudrais dire que Mr Copé, par exemple, qui après s’être occupé de son poste pendant des mois, jusqu’à se bagarrer avec ses amis, pendant que nous étions à la tâche: pour faire adopter le budget, faire feu de tout bois pour redresser notre pays, fait sa rentrée politique en essayant de reconstruire l’UMP sur la base de la contestation de l’égalité des droits, sa bataille pour son poste n’étant pas finie.

Nous, on s’occupe de notre pays avec tous les grands enjeux :
– la lutte contre le terrorisme, avec des décisions lourdes,
– la bataille pour l’emploi, on respecte les partenaires sociaux,
– et naturellement, nous poursuivons notre chemin pour de nouveaux droits sociétaux. Tout à fait nécessaire pour rester dans notre époque, pour respecter tout le monde, tous les citoyens.

Il s’agit d’un nouveau droit. Il s’agit d’une institution qui était uniquement consacrée aux hétérosexuels. Il s’agit d’une nouveauté, qu’il n’y ait pas de consensus absolu sur cette question était prévisible et tout à fait normal. Comme il y a 10 ans, il y avait le même débat, avec les mêmes acteurs politiques, avec les mêmes arguments sur le PACS. Et vous remarquerez que l’on en parle plus, y compris ceux qui s’opposent au mariage des homosexuels, utilisent le PACS, qu’ils condamnaient et contestaient, comme alternative à ce nouveau droit.

http://www.dailymotion.com/video/xwqw94_david-assouline-une-manifestation-pour-empecher-certains-d-avoir-les-memes-droits-c-est-tres-rare-se_news#.UPQGtKHm6CI