Il y a une erreur dans ce qui est rapporté de mes propos : je n’ai pas dit « pas pour affronter la concurrence internationale' » mais au contraire « pour affronter » ce qui est logique avec la suite.

05/11/2009-[20:38] – AFP

PARIS, 5 nov 2009 (AFP) – Le sénateur PS, David Assouline, a fait un parallèle jeudi au Sénat lors du débat du projet de loi sur La Poste entre le changement de statut de l’entreprise postale et le projet de changement de statut de l’AFP.

« L’enjeu est le même pour l’AFP, dont nous parlerons bientôt. Son PDG, que j’ai auditionné, m’a expliqué que le statut de société anonyme avec 100 % de capitaux public était la solution pour que l’Agence se modernise », a déclaré le sénateur de Paris. « Mais, que je sache, l’Agence est bénéficiaire et n’est pas au bord de la banqueroute. Pourquoi donc a-t-elle besoin de capitaux ’ Non pas pour affronter la concurrence, m’a répondu son PDG, mais pour prendre des participations dans d’autres agences ici et là et sous-traiter. Ce qui est possible de faire, rétorquent les salariés, sans modifier le statut de l’entreprise » a-t-il ajouté. Le projet de loi sur La Poste, actuellement établissement public, industriel et commercial (EPIC), transforme l’entreprise en société anonyme à capitaux publics dès le début 2010. Ce changement de statut permettra un apport en fonds propres de 2,7 milliards d’euros (1,2 milliard à la charge de l’Etat, 1,5 milliard venant de la Caisse des dépôts). Pour le gouvernement, il s’agit de « moderniser » et « d’adapter » La Poste à l’ouverture de la concurrence. Pour les syndicats et la gauche, c’est la porte ouverte à une future privatisation, après France Telecom privatisée malgré les engagements du président de la République. En application d’une loi de 1957, l’AFP est dotée d’un statut sans équivalent, soumise au droit commercial mais avec une gouvernance dérogatoire au droit commun des sociétés. Elle n’a pas de capital et est administrée de façon collégiale par ses clients. Selon un pré-projet de loi concernant l’AFP et actuellement à l’étude, l’Etat détiendrait 100% du capital de l’agence, avec ouverture éventuelle d’une petite partie aux salariés. Une des pistes de travail consisterait à faire passer de 16 à 9 (PDG compris) le nombre de sièges au conseil d’administration. Ce projet, porté par son pdg, Pierre Louette, au nom du développement de l’AFP, est combattu par les syndicats qui estiment qu’il porte atteinte à son indépendance.