David Assouline, sénateur PS de Paris

David Assouline, sénateur PS de Paris

sur lemonde.fr | 13.02.10 | par Jean-Michel Normand

Pendant les élections régionales, les travaux de rénovation continuent. Piloté par Arnaud Montebourg, secrétaire national à la rénovation, le groupe de travail consacré à l’élaboration des futures primaires ouvertes, qui feront émerger le candidat PS au scrutin présidentiel de 2012, a terminé ses travaux exploratoires. Une note que Le Monde s’est procurée dresse l’état des discussions. Ce « document d’étape qui n’a pas vocation à être public », comme le précise Arnaud Montebourg, fait état de « points d’accord et de convergence ».

Le principal consensus porte sur le périmètre du corps électoral des primaires. Tout citoyen inscrit sur les listes électorales pourra y participer après avoir signé « une déclaration sur l’honneur » affirmant son adhésion « aux valeurs de gauche » et s’être acquitté d’une participation minimale de 1 euro.

En Italie, lors des primaires de 2005 qui désignèrent Romano Prodi, le droit d’inscription était de 1 euro, mais la somme moyenne effectivement versée par électeur avait atteint 10 euros. De son côté, le Mouvement des jeunes socialistes souhaite que l’âge minimum soit abaissé à 16 ans. Au total, 45 000 bureaux de vote seraient constitués afin de mobiliser de quatre à cinq millions de personnes.

Le 4 juillet

S’agissant du seuil de représentativité imposé aux candidats qui souhaiteront concourir à ces primaires – la participation du Parti radical de gauche et du Mouvement des citoyens est déjà acquise -, la note évoque une formule de parrainage « légère ». Pour tenter sa chance, il faudrait recevoir le soutien de 5 % des parlementaires, de 5 % des membres du conseil national, de 5 % des conseillers généraux ou régionaux ou encore de 5 % des maires PS de villes de plus de 10 000 habitants.

Trois tours seraient organisés, dont un premier éliminant les candidats à moins de 10 %. Le processus débuterait par une « précampagne » à partir d’avril 2011 et prendrait fin à l’automne avec le vote final. Ce schéma, qui permettrait aux outsiders (et notamment aux quadras) de tenter leur chance ou de négocier leur soutien, ne convient pas aux partisans de Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn ou François Hollande. Ceux-ci préfèrent un niveau de sélection plus élevé afin de limiter le nombre de participants à trois ou quatre.

Par ailleurs, les pro-Hollande souhaitent que la désignation soit achevée au printemps 2011 et les pro-DSK sont d’accord pour aboutir fin 2011, mais veulent un processus de décision plus rapide. Les partisans de Mme Aubry, eux, sont restés en retrait, comme ceux de Ségolène Royal. Reste aussi à déterminer si le prochain congrès aura lieu avant ou après les primaires.

Dans le prolongement du référendum interne du 1er octobre, une autre discussion s’est engagée autour de la réforme des statuts du parti. Pour éviter un conflit de légitimité entre le vote sur les motions et l’élection du premier secrétaire, le sénateur David Assouline propose d’organiser un premier vote qui départagerait, à la proportionnelle, les motions en présence afin de composer le conseil national, le « parlement » du PS. Un deuxième tour mettrait en concurrence deux textes d’orientation, après, éventuellement, une synthèse entre plusieurs motions. Le premier signataire du texte arrivé en tête deviendrait premier secrétaire.

Autre possibilité : introduire une prime majoritaire lors du vote des motions, mais la gauche du PS n’en veut pas. En avril, un rapport global sera présenté devant le bureau national avant la convention sur la rénovation, prévue le 4 juillet. Il y sera aussi question du non-cumul des mandats.