M. Fillon, qui dès 2007 s’inquiétait d’un Etat en faillite, et n’a rien fait pendant ses cinq ans à Matignon, sinon creuser encore plus les déficits, casser la compétitivité de notre économie, démanteler la protection sociale et fait s’envoler le chômage, a adopté ce soir une posture de circonstance, celle de l’opposant « responsable », face à l’irresponsabilité politique de son rival, M. Copé.

Mais très vite on a compris que la main tendue à François Hollande sur le grand compromis social proposé hier n’était rien d’autre qu’un leurre.

En réclamant dès 2014 une baisse des cotisations patronales, sans contreparties, il démontre que la droite est enfermée, aveuglée par sa logique ultralibérale, qui n’a conduit qu’à l’échec et à l’explosion des inégalités ces dix dernières années. Ce qu’il propose, et avec lui toute l’UMP, c’est le sarkozysme en pire : réduction drastique du nombre de fonctionnaires, y compris des enseignants, diminution des prestations sociales et remise en cause de l’indemnisation du chômage.

M. Fillon n’est pas au rendez-vous de l’enjeu historique de redéfinition du pacte social de l’après-crise. Il ne sait pas ce qu’est un compromis social, il est plutôt comme M.Copé, dans la revanche sociale, et le déni de ses propres responsabilités passées. Les Français jugeront.