Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les ministres, mes chers collègues,

Dans cet hémicycle personne ne peut être indifférent à l’état de notre école publique et à son avenir, parce que personne ne peut être indifférent à notre jeunesse, à son éducation, et à sa formation pour le redressement de notre pays.
Depuis 10 ans notre pays chute chaque année au classement qui évalue les acquis des jeunes de moins de 15 ans des pays de l’OCDE.
L’échec scolaire augmente et 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans qualification et sans diplôme.
Les incidents graves (violences verbales ou physiques) ont augmenté en particulier depuis 2008.
Le métier d’enseignant n’attire plus, et la réforme dite de la « masterisation » a aggravé la situation. Un chiffre : 18 000 candidats au professorat des en 2010 contre 34 952 en 2009.
Dans le même temps la France est devenue le pays de l’OCDE ayant le plus faible taux d’encadrement en Primaire, et qui est dans le peloton de queue de ceux où les inégalités sociales ont l’impact le plus fort sur les inégalités scolaires. Ce qui est encore plus criant dans les DOM.
Dans cette situation vos prédécesseurs ont pensé que c’était le bon moment pour réduire indistinctement et drastiquement l’encadrement humain.
Ainsi 66 000 postes ont été supprimés depuis 5 ans, 15000 classes ont été fermées.
Et pire, 1500 postes dit RASED pour soutenir les élèves les plus en difficulté ont aussi été supprimés.
Oui, c’est vrai les moyens n’impliquent pas forcément les résultats, mais sans moyens minimum il ne peut y avoir de pédagogie adaptée ni de résultats satisfaisants. Et ses moyens minimum n’existent plus.
Ma question est simple, Monsieur le Ministre, vous, dont on sait l’attachement profond à l’école de la République, justement comme pilier de notre République laïque, qu’allez-vous faire en général, pour redresser la situation dont vous héritez, et concrètement, dans l’urgence, pour la rentrée prochaine ?