En réclamant le report de la réforme des rythmes scolaires, Monsieur Copé montre qu’en dépit des faits, il parie sur l’échec de la France pour de bas calculs électoraux.

La campagne idéologique menée contre cette réforme a été décidée et orchestrée par un petit état major de responsables réunis autour de M. Copé. Il s’agit en réalité d’une opération de manipulation de l’opinion d’envergure, qui s’appuie en grande partie sur les mêmes acteurs que ceux qui ont joué un rôle dans la mobilisation contre le mariage pour tous et qui utilise de manière similaire les supports médiatiques.

Jean-François Copé fait preuve d’amnésie sinon de mauvaise foi quand il oublie que c’est son propre parti qui a déclenché une perturbation des rythmes scolaires avec la loi Darcos de 2009, qu’un rapport voté à l’unanimité par les parlementaires UMP a dénoncé cette réforme et que Luc Chatel lui-même avait engagé en 2011 une concertation pour revenir dessus.

Il balaie d’un revers de main l’intérêt des enfants : toutes les études montrent que ces nouveaux rythmes sont plus favorables aux capacités d’apprentissage ainsi qu’à l’épanouissement des enfants, et qu’ils atténuent les inégalités sociales en offrant un accès égal des enfants de tous les milieux aux activités périscolaires et à un encadrement pour le travail personnel.

Jean-François Copé fait également preuve d’irresponsabilité quand il appelle au boycott prenant par là les enfants en otage.

Jean-François Copé parle d’une taxe « Peillon » pour évoquer les coûts d’une telle réforme pour les collectivités locales, mais c’est une taxe sur nos enfants qu’il impose en refusant de mettre fin à une gestion du temps scolaire défavorable à leur développement et à leur réussite. En outre, l’Etat a mis en place un fonds spécifique d’un montant de 250 millions d’euros d’aide aux communes afin d’aider les collectivités territoriales, notamment les plus fragiles, à mettre en œuvre cette réforme dans de bonnes conditions. La convention passée avec la CNAF permettra également de financer cette réforme.

Jean-François Copé montre une fois encore qu’il n’est intéressé que par ses propres ambitions et non par la situation des Français. Cette malhonnêteté et ces polémiques inutiles affaiblissent le débat démocratique et font le jeu de l’extrême droite.

Nous rappelons notre attachement à cette réforme capitale qu’il ne faut pas reporter mais accompagner pour qu’elle réussisse pleinement.