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PS@CTU
Lundi 26 août 2013
A l’attention des rédactions,

David Assouline, porte-parole du Parti socialiste

Bonjour,

Pendant trois jours aux Universités d’été du Parti socialiste et du Mouvement des jeunes socialistes, ont eu lieu des dizaines d’ateliers de travail, de forums, de réflexions et de débats libres, réunissant militants, ministres, élus, intellectuels, associatifs et syndicalistes, sur tous les sujets de notre société, de la France et du monde, économiques, sociaux ou sociétaux. Trois jours où l’on a pu voir déclinée l’offensive qui commence pour défendre la République face à toutes les idées conservatrices et réactionnaires qui remettent en cause les valeurs fondamentales qui nous permettent de vivre ensemble. Cette offensive permettra de nous déployer avec force dans les batailles électorales de 2014, municipales et européennes. Elle permet d’ouvrir nos bras à toute la gauche, et de partout travailler à l’unité, qui est si nécessaire et qui a toujours été la clé des victoires pour le camp du progrès. La Rochelle 2013, c’est une édition réussie  au vu du nombre d’inscriptions sur place, au vu du nombre de participants, similaire à celui des autres années, autour de 4000 personnes. Ce fut une réussite collective, et aussi une réussite personnelle pour le premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir. C’’était la première édition qu’il dirigeait pleinement. Les prévisions annoncées sur les disputes, les fracas, le moral et l’état d’esprit des socialistes, se sont avérées caduques. Aucun sujet n’a été mis de côté, et pourtant l’esprit studieux et l’unité ont été clairement au rendez-vous.

Notre état d’esprit, c’est la confiance

Notre état d’esprit, c’est la confiance, et nous sommes décidés à faire partager largement ce sentiment dans le pays. Beaucoup d’observateurs nous parlent d’une rentrée de tous les dangers. Bien sûr, nous devons continuer à affronter l’immense difficulté à réformer dans la justice, mais cette rentrée se déroule pour nous dans un climat  d’encouragement au combat et à l’action parce que les résultats arrivent.

Ce rebond de croissance jamais atteint depuis deux ans, c’est une hirondelle qui annonce le printemps. Trop peu d’observateurs le soulignent, après avoir tant insisté pendant de nombreux mois sur les résultats difficiles ou les prévisions trop optimistes que nous pouvions avoir.

L’action contre vents et marées du gouvernement qui a persévéré à tenir le cap de son engagement – redresser notre pays dans la justice – commence à porter ses fruits.
Nous allons réussir parce que nous l’avons voulu et parce que nous avons agi. Tout ce qui a été semé commence à porter ses fruits, et nous allons continuer, en particulier pour l’emploi, qui reste la priorité des priorités pour conforter ce renouveau. La barre des 50 000 emplois d’avenir est franchie, et le cap des 100 000 sera tenu à la fin de l’année. La première rentrée scolaire entièrement préparée par la gauche sous la conduite de Vincent Peillon se fera comme nous l’avions promis pour tous les enfants, y compris pour les enfants handicapés pour lesquels 28 000 titularisations viennent d’être annoncées.

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David Assouline sur l’action gouvernementale… par PartiSocialiste]

Ne pas réformer les retraites, c’est laisser des injustices
Aujourd’hui et demain le Premier ministre discute à nouveau avec les syndicats pour arrêter la réforme des retraites qui sera proposée en conseil des ministres puis au Parlement. Pour les Français de toutes les générations, et je le dis pour ceux qui sont attachés à ce système basé sur la solidarité, qui a été si efficace et si juste, la nécessité de la réforme s’impose.
Le Parti socialiste a donné sa position et ses orientations, en amont, et a pesé dans ce débat et sur les choix qui seront arrêtés. Et nous le répétons : ne pas réformer, c’est non seulement laisser des injustices pour les femmes et les travailleurs exposés aux travaux pénibles, mais c’est laisser un système se déliter au profit des assurances privées et des fonds de pension que seuls les plus aisés pourront s’offrir. C’est la visée de toujours des libéraux. La gauche a la responsabilité de défendre notre système de retraites en le réformant, tout attentisme ou laisser-aller mettrait en danger de mort ce qui a été un pilier du contrat social français depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Tout le monde vit plus longtemps, la durée de cotisations doit progressivement suivre cette évolution. Tout le monde n’a pas les mêmes contraintes de vie pour sa durée de cotisation, les femmes doivent bénéficier de mesures qui rétablissent l’égalité. C’est simple et c’est juste.Les bornes d’âge ne doivent pas être changées, et surtout, surtout, le niveau des pensions doit être préservé. 

Voilà ce que le PS a dit avec force, je crois que cela a été entendu.

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Université d’été du PS: «c’est une édition… par PartiSocialiste]

Nous défendrons ces orientations face à la droite qui a commencé à se déchainer, à l’instar, ce matin,  du prétendu modéré M. Le Maire, pour qui le courage, c’est toujours de s’en prendre aux plus faibles et de se mettre au garde à vous devant le MEDEF : eux, à droite, veulent encore allonger brutalement et l’âge de départ à la retraite et la durée de cotisation, c’est-à-dire rompre le pacte passé avec toute une génération en changeant brutalement les règles du jeu, et ne se soucient guerre de corriger les inégalités existantes. 

Par rapport à cet enjeu immense, le débat majeur reste entre la gauche qui gouverne et la droite, pas entre une partie de la gauche et une autre.
Nous comprenons les angoisses de ceux qui ont déjà tant de difficultés pour vivre, et cette réforme sera faite pour eux, en pensant d’abord à eux.
Nous respectons très sincèrement le débat à gauche sur cette question, tout le monde n’est pas d’accord, et bien sûr le débat et les discussions engagées avec les organisations syndicales, mais nous réformerons dans l’intérêt général.
 
Sarkozy en pire, une droite revancharde

Ce week-end, M. Copé a essayé de sonner la rentrée de son parti qui n’en finissait pas d’être aux abonnés absents, on verra s’il a réussi à le sortir de la torpeur et de cette léthargie coupable quand il y a autant de boulot à faire pour les Français. 

Il a dessiné ce que son parti ferait s’il revenait au pouvoir en 2017, et c’est édifiant : 130 milliards de trou budgétaire, mettant à bas et les efforts de redressement de nos comptes publics, et nos services publics pourtant si nécessaires pour faire face dans cette situation de crise ; remettant en cause significativement la durée du temps de travail – comme ils en rêvent depuis si longtemps – détruisant véritablement le code du travail et tous les acquis qui permettent encore aux salariés d’être protégés. Un programme pour que les plus riches soient encore plus libres de s’enrichir, au détriment de l’immense majorité de nos concitoyens. Rien de nouveau, que des vieilles recettes, et en demi-teinte un bilan du sarkozysme qui pourrait ressembler à quelque chose comme « Sarkozy aurait dû aller encore plus loin dans l’ultralibéralisme ». Sarkozy en pire. La leçon inverse de celle que les Français ont tirée le 6 mai 2012. Il a décidé de faire des municipales le moment où les Français doivent imposer -dit-il- au gouvernement ces mesures de casse sociale. Nous voulons d’abord qu’aux municipales les citoyens de chaque ville jugent la qualité des équipes en place et des projets qui leur seront proposés pour les six années qui suivront. Mais ils pourront dire à la droite aussi, puisque M. Copé le demande, qu’ils ne veulent pas de cette casse sociale.

Le meeting de Copé hier ce n’était pas à Châteaurenard, c’était « Châteaurevanchard ». Revanchard contre le vote des Français le 6 mai 2012, revanchard contre la gauche dont il nie toujours la légitimité à gouverner, revanchard contre la justice sociale, et en fait aussi revanchard contre ses propres amis, qui le lui ont bien rendu en boudant largement sa réunion où il semblait bien seul et peu entouré pour le président d’un parti. Il n’est pas encore venu le temps d’une droite républicaine qui serait utile aux Français et au débat démocratique apaisé.

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Point presse de David Assouline : « Il n’est pas… par PartiSocialiste]

Crime contre l’humanité
Enfin, je voulais le dire avec force, avec aussi beaucoup d’émotion, car tout peut sembler si secondaire quand une telle horreur, un tel crime, est commis dans un endroit du monde. Le massacre perpétré à l’arme chimique par un dictateur qui tue son propre peuple ne peut pas rester sans réaction de la communauté internationale. Il ne doit pas être dit un jour « Ils savaient et ils n’ont rien fait ». Nous soutenons tous les efforts du président de la République pour que cette réaction soit à la hauteur de la ligne rouge qui a été franchie dès que les faits seront officiellement établis par l’inspection de l’ONU. M. Poutine ne peut plus au nom d’un grand pays nier l’évidence et apporter sa caution à de tels faits et à un tel régime. Nous savons par expérience, il n’y a pas si longtemps, que ce n’est pas une situation simple, qu’il n’y a pas de réponse simple, parce que quelle que soit la réaction, demain ne doit pas être pire qu’aujourd’hui ; mais notre internationalisme et notre humanisme ne peuvent accepter notre indifférence devant un crime contre l’humanité.