Invités : David ASSOULINE, porte-parole du PS ; Florian PHILIPPOT, vice-président du FN ; Valérie DEBORD, déléguée adjoint de l’UMP

Sur le départ de Jérôme CAHUZAC

« Je regrette que sa compétence qu’il a mise au service du pays au gouvernement pendant de nombreux mois, qui était reconnue d’ailleurs sur tous les bancs, pour redresser notre pays, eh bien, on doive s’en priver. Mais en même temps, c’était tout à fait nécessaire, je ne regrette pas cette décision qu’il a prise de remettre sa démission, et le président de la République a accepté parce qu’il faut absolument que cette présidence, qui est marquée par le sceau de l’éthique, ne soit entachée d’aucun soupçon. Et même s’il n’y a pas aujourd’hui de mise en examen, même si aujourd’hui, la présomption d’innocence doit prévaloir, il était évident que, à la tête d’un ministère important, être entravé, être questionné, avoir le doute sans arrêt, et puis, le système médiatique ne laisse pas de répit, auraient entravé l’action du gouvernement. Je pense que Jérôme CAHUZAC va aussi pouvoir se consacrer à sa défense personnelle… »

« Par ailleurs, à partir du moment, et à partir du moment seulement, où une information judiciaire est ouverte, c’est très important que la justice puisse travailler sereinement, c’est-à-dire en toute indépendance, et sans, encore une fois, soupçon d’une interférence de l’exécutif. Et donc c’est cette rapidité aussi que je veux saluer parce que dans le passé, il n’y a jamais eu cette rapidité, et même s’il y avait, et je veux conclure mon premier propos là-dessus, une jurisprudence, qu’on a appelée la jurisprudence BALLADUR, que, un ministre mis en examen, même s’il est toujours présumé innocent, devait, pour pouvoir exercer ses fonctions, démissionner, là, il n’y a même pas de mise en examen, une information judiciaire, c’est fait vite, parce qu’il faut absolument que cette action du gouvernement pour redresser le pays n’ait aucune entrave. »

Le « timing » du départ de Jérôme Cahuzac

« Peut-être monsieur PHILIPPOT considère que dès qu’il y a une accusation qui est proférée contre un homme politique, un ministre, il faut confondre tout, c’est-à-dire… il y a une justice dans ce pays.

Alors justement, la preuve est faite aujourd’hui que, il n’y a eu aucune entrave à ce qu’une information judiciaire soit ouverte. Il y a eu tellement pas d’interférences qu’aujourd’hui, il y a une information judiciaire qui est ouverte, et la justice peut continuer à suivre son cours. Mais je vous mets en garde, parce que nous savons aujourd’hui que, dans un climat social aussi difficile, on peut s’adonner au « tous pourris », et d’ailleurs, qui en profite ? La formation de monsieur PHILIPPOT ! Mais il faut quand même que, on garde le sens de nos institutions, c’est la justice ! La justice n’est pas une accusation…

Le parallèle avec Eric Woerth

 » On soulignait que, effectivement, parce que ça a duré, et que, il a été au front sur la question des retraites jusqu’au bout de ces débats, et on voyait bien que ça handicapait même la crédibilité de l’action gouvernementale, et donc, on demandait à ce moment-là des explications sur ce qui était avéré et formulé…

Il fallait des réponses, et puis, en même temps, que la justice puisse faire son travail entièrement, et je n’ai pas varié, et nous n’avons pas varié, il y a la justice qui doit faire son travail, mais je le redis, parce que j’entends un autre son de cloche, c’est la première fois qu’avant même donc une éventuelle mise en examen, puisqu’il n’y en a pas, là, aujourd’hui, eh bien, il y a une telle décision qui est prise, parce que, il faut que cette probité soit défendue devant le pays…

La motion de censure déposée par l’UMP à l’Assemblée Nationale

« Ecoutez, moi, je suis un responsable politique, je ne suis pas un observateur, pour ce que je sais, c’est que la France va très,très mal, qu’il y a une crise sans précédent, que nous avons eu une censure il y a quelques mois de l’équipe précédente, parce que le déficit de la France avait doublé en cinq ans, qu’il y avait un million de chômeurs supplémentaires et des dizaines de milliers d’emplois industriels qui avaient été détruits.

« Aujourd’hui, notre problème n’est pas de savoir si on va bien ou les sondages, c’est de faire en sorte que la France aille mieux. Et si la France va mieux, je pense qu’on ira mieux aussi, mais notre sujet, c’est que la France aille mieux, toutes nos énergies sont concentrées sur la bataille pour l’emploi, parce que dans chaque famille, quand un emploi sera retrouvé, on sait que la confiance reviendra, et ce sont les résultats qui trancheront, nous ne voyons que cela. Et c’est cela demain qui sera développé par le Premier ministre. »

Le FN espère toujors prosper dans la crise

« Vous savez, il y a des hommes politiques, il y a des formations politiques qui essaient de servir la France, qui sont très heureux quand les Français vont mieux, malheureusement, je le vois encore avec vos propos ce soir, vous êtes presque dans la jouissance du fait que ça va mal, et à chaque fois qu’il y a une agression quelque part, à chaque fois que le pays va mal… Vous, vous dites : eh bien, ça va être le jackpot électoral… »