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PS@CTU

Lundi 15 juillet 2013

David Assouline, porte-parole du Parti socialiste

Bonjour,

Intervention du 14 juillet du chef de l’Etat

En ce 14 juillet, la France se devait de se rappeler ce qu’elle a soulevé comme montagnes, ce qu’elle a permis pour son avenir, ce qu’elle a créé comme dynamique pour le monde. C’est un message positif, de confiance qu’il convenait de délivrer face au pessimisme qui envahit et paralyse, et face à ceux qui en font commerce politique. C’est ce qu’a fait hier le président de la République. 

Je vois bien l’intérêt pour certains de répéter en boucle que tout va mal, que tout ce qui est fait est mal, que tout est mal en général, jusqu’à exploiter chaque fait ou drame pour distiller ce message. Comme par exemple le déraillement de Brétigny. Certains ont enflammé les ondes ou la toile pour parler de dépouillement des victimes au moment même où la population, et des jeunes des quartiers en particulier, portaient secours. Au moment même où le conducteur avait, par son héroïsme, sauvé du pire, où les services de secours pompiers et médicaux montraient en un temps record de quoi sont capables nos services publics et ceux qui le servent. nousNous choisissons de parler de ceux-la et de le rendre hommage

 

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Des propos tels que ceux de M. Lellouche hier, qui au moment où la France rendait hommage à l’action de son armée pour la liberté en Afrique et au Mali, osait avec irrespect et surtout avec indignité, tenir des propos inqualifiables sur le président de la République, chef des armées, qu’il a qualifié ni plus ni moins de « fossoyeur des armées ». Il a ainsi surfé sur l’importance que certains ont voulu donner à quelques sifflets de militants de la droite radicalisée qui manifestaient leur attachement à l’inégalité des droits. Il a sali le sens même du 14 juillet et de son esprit de rassemblement national autour des valeurs de la République.

 La droite, et l’extrême droite qui est la seule d’ailleurs à pouvoir tirer bénéfice de cet état d’esprit tant son bonheur n’est tiré que du malheur des Français ; la droite et l’extrême droite, disais-je, veulent renforcer l’idée, non pas seulement que tout est mal, mais qu’il n’y a aucune perspective.

 Alors oui, il nous revient de dire dans l’intérêt de notre pays qui est notre boussole qu’une légère reprise est à l’œuvre, que l’activité reprend légèrement, que le nombre de demandeurs d’emplois a stagné le mois dernier pour la première fois depuis longtemps, non pas pour s’auto-satisfaire, mais pour redoubler d’action comme le gouvernement le fait sans discontinuer depuis un an.

 Oui, c’est important de montrer qu’il y a une sortie du tunnel possible, car sans la confiance dans cette perspective, tout le monde peut se replier : les chefs d’entreprises pour investir, les Français pour consommer au lieu d’épargner, et la spirale de l’échec ne fait qu’engendrer l’échec. C’est vrai qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, mais il n’y a pas de printemps sans hirondelle.

 Non, pas d’autosatisfaction en ce qui nous concerne mais la conviction que l’action menée pour redresser notre pays porte et portera ses fruits de plus en plus, à mesure que les décisions et dispositifs mis en place montent en puissance : emplois d’avenir, contrats de génération, formation pour occuper les emplois non pourvus (proposés déjà par les entreprises), crédit d’impôt de 20 milliards pour les entreprises, accord négocié de sécurisation de l’emploi, plan de 12 milliards pour l’investissement dans la transition énergétique, le numérique, l’éducation, l’avenir.

 

Une opposition sans proposition et sans perspective

C’est l’opposition qui est incantatoire, nihiliste, sans proposition et sans perspective. Regardez lundi dernier, on nous disait « Sarkozy revient », l’UMP reprend des couleurs, un chef arrive, on citait ses quelques phrases distillées sur la situation politique comme autant de réflexions profondes là où il n’y avait que des généralités creuses, et patatras, le lendemain, Monsieur Fillon dégainait et la dispute généralisée recommençait. Elle est où la droite ?

 Nous ne laisserons pas l’UMP faire avec la France ce qu’elle accepte que Nicolas Sarkozy fasse à l’UMP : plomber les comptes, et sans rendre de comptes sur son bilan désastreux, donner des leçons et jouer au sauveur de la situation qu’elle a elle-même créée dans le pays.

 Oui, nous le disons avec force, gérer sérieusement, demander des efforts, si c’est une nécessité, ce n’est pas une perspective en soi. Nous le faisons pour demain, très vite, le plus vite possible, relancer l’emploi et le pouvoir d’achat des Français, ouvrir un autre avenir aux jeunes, et relancer une société de justice sociale et de progrès que nous, les socialistes, nous la gauche, n’abandonnerons jamais.

 Et c’est pour cela que la gauche peut et doit s’unir, et c’est pour cela aussi que nous proposerons au Comité de Liaison des partis de la majorité de se réunir à la rentrée.