David Assouline, secrétaire national à la communication, dénonce «la confusion des genres et l’emploi des moyens de l’Etat» au profit du candidat sortant, qui «a franchi un nouveau cap» ce week-end.

«Le PS dénonce l’utilisation chaque jour plus importante des moyens de l’Etat au service du candidat sortant. 

Le PS avait déjà dénoncé les déplacements de campagnes organisés avec les moyens de l’Etat, l’utilisation du site Internet de l’Elysée pour promouvoir la page Facebook personnelle du candidat de l’UMP.

Ce week-end, la confusion des genres et l’emploi des moyens de l’Etat au service d’un parti a franchi un nouveau cap. Aussi bien dans les ministères qu’à l’Elysée, le candidat sortant organise sa campagne avec des moyens publics. 

La confiscation de 6 canaux pour diffuser son interview de campagne électorale en fut la triste conclusion dimanche soir.

Ce dimanche, lemonde.fr nous a ainsi révélé qu’à l’Elysée, «une douzaine de personnes», rémunérées par les Français, travaillent déjà à la campagne numérique du candidat sortant.

Vendredi dernier, le ministère de l’Outre-mer, censé représenter les Français dans leur ensemble, et incarner l’impartialité de l’Etat, s’en est pris sur son site avec virulence aux propositions de François Hollande.

Cette propagance incessante est contraire au code électoral: il est interdit aux personnes morales, à l’Etat comme aux collectivités publiques, de contribuer directement ou indirectement sous forme de service à la campagne d’un candidat.

Aussi bien à l’Elysée que les ministères devraient prendre l’engagement de cesser d’utiliser les deniers de l’Etat pour mener une campagne cachée.

Si ces abus ne cessent pas immédiatement, le PS saisira la commission nationale des comptes de campagne. Le PS demande solennellement au candidat sortant d’arrêter de confondre les caisses de l’Etat avec celles de son parti.

Le PS demande solennellement que soit mis fin à ces abus et à cette confusion des genres et des pouvoirs.»