Spanghero: pour Assouline (PS), « pas aux salariés de payer » pour le patron

PARIS, 18 fév 2013 (AFP) – David Assouline, porte-parole du PS, a estimé lundi que la suspension de l’agrément sanitaire de l’entreprise Spanghero était une « mesure juste », tout en soulignant qu’il ne fallait pas que les salariés « paient à la place de patrons fraudeurs ».
Le gouvernement a suspendu jeudi l’agrément vétérinaire pour cette entreprise de Castelnaudary (Aude), au coeur du scandale des plats préparés avec de la viande chevaline en lieu et place de boeuf. Cette mesure a mis au chômage technique quelque 300 employés.
« La suspension de l’agrément sanitaire (…) est une mesure juste et proportionnée », a déclaré M. Assouline, lors du point de presse hebdomadaire du PS.
« Nous avons conscience de la situation économique qu’implique cette suspension pour les 300 salariés du groupe », a-t-il ajouté, soulignant que « les salariés ne [devaient] pas payer à la place de patrons fraudeurs ».
Par ailleurs, il a estimé que, de manière générale, il fallait « maintenir la pression sur les rémunérations indécentes des grands patrons dans cette situation économique ».
Ainsi, selon lui, « le cas » du patron de Renault, Carlos Ghosn, est « emblématique des salaires insupportables en période de crise ». « Au lieu de retarder ses super rémunérations, M. Ghosn aurait dû purement et simplement y renoncer, notamment à cette part variable », a jugé M. Assouline.
Le patron de Renault a décidé de renoncer à une partie de la part variable de sa rémunération.
« Il y a un devoir d’exemplarité des grands patrons en période de crise pour la crédibilité même des efforts demandés à l’ensemble de la nation et en particulier des salariés des entreprises en difficulté », selon le sénateur.
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ENQUÊTE-SOCIAL-PARTIS-PS – 18/02/2013 13h53 – AFP

Service : Monde (FRS)