PARIS, 27 mai 2013 (AFP) – Le porte-parole du PS David Assouline a considéré lundi qu' »on ne peut pas exclure de légiférer » sur l’encadrement du salaire des patrons du privé, alors que le ministre de l’Économie Pierre Moscovici a annoncé le 24 mai que cette question ne passerait plus par la loi comme le gouvernement l’avait annoncé.
« Le PS considère qu’on ne peut pas exclure de légiférer. Le +Say On Pay+ dans son principe s’exerce dans 15 pays de l’Union européenne à des titres divers, et en Grande-Bretagne et au Royaume-Uni (…) C’est un principe dont on peut s’inspirer », a-t-il indiqué lors d’un point-presse.
Ce mécanisme, qui commence à se diffuser parmi les sociétés anglo-saxonnes, consiste à demander aux actionnaires de se prononcer (« say ») sur la rémunération (« pay ») des dirigeants de leur entreprise.
« On dit que le Medef et l’AFEP (Association française des entreprises privées, ndlr) sont prêts à mettre cela dans leur code. Pourquoi pas dans la loi pour aller au-delà de l’avis, de l’encouragement, mais pour que cela soit la règle qui s’impose ? Nous allons en discuter », a assuré le sénateur de Paris.
« Le Parti socialiste va en débattre de façon plus précise dans les jours qui viennent » a-t-il ajouté, jugeant ce débat complexe.
« Le débat est complexe, il n’y a pas à le simplifier, il n’y a pas à en faire des slogans. Nous avons toujours eu à affronter cette volonté de réduire les inégalités et les écarts exorbitants de salaire qui peuvent exister dans les entreprises », a-t-il affirmé, rappelant qu' »au-delà des actionnaires, les salariés devraient être présents dans les comités de rémunération ».
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DIRECTION-SALAIRES-PARTIS-PS – 27/05/2013 16h30 – AFP

Service : Monde (FRS)