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PS@CTU
Lundi 18 février 2013

David Asouline, porte-parole du Parti socialiste

Bonjour,

Croissance
Les prévisions de croissance devront probablement être revues à la baisse à cause d’un plus fort ralentissement économique dans le monde, en Europe et en France. Cela conforte la priorité du gouvernement : tout pour la croissance et l’emploi. Toutes les décisions et réformes engagées vont dans ce sens pour encourager et préparer une reprise :
– l’effort sans précédent de désendettement par le sérieux budgétaire qui a été cherché 30 milliards d’euros dont 10 milliards d’économies dans le budget 2013,
– le plan de compétitivité mettant 20 000 milliards au service des entreprises pour faciliter leurs activités,
– les emplois d’avenir et les contrats de génération,
– la réforme négociée du marché de l’emploi permettant plus d’adaptabilité des entreprises
– et une lutte sérieuse déterminée contre le fléau de la précarité et des emplois courts.
L’équilibre entre réduction de notre endettement, y compris par une recherche encore plus approfondie de rationalisation et de modernisation des activités publiques, et les mesures pour la croissance, sont sur la bonne voie. Parce que la croissance est l’objectif, là où pour la droite, l’horizon c’est le tout austérité défendu ensemble en son temps par Madame Merkel et Monsieur Sarkozy.

Mr Copé, oubliant au passage, que les prévisions de croissance du gouvernement précédent qu’il défendait se sont avérées si farfelues que pour tenir ses propres engagements européens, nous avons dû nous chercher 7 milliards dès cet été dans un budget rectificatif, Mr Copé nous parle aujourd’hui de big-bang nécessaire pour notre économie, oubliant que les 5 années de droite ont été un trou noir pour notre économie. Il devrait d’abord s’excuser pour la big-banqueroute que la droite a infligée à la France, en doublant le déficit du budget de la Nation et en accroissant de façon exponentielle le déficit de notre balance commerciale. D’autant que pendant ce temps-là, la droite faisait le bouclier fiscal et continuait à distribuer sans compter des cadeaux-fiscaux aux plus riches.

A n’en pas douter leur big-bang ne serait rien d’autre qu’une big-austérité faisant payer aux plus démunis de nos concitoyens leur complaisance pour les plus aisés, et aux services publics leur dogme du tout libéral.

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Rémunérations des grands patrons
D’ailleurs, la pression doit être maintenue pour que cesse le scandale des rémunérations sans limite des grands patrons, en particulier quand ils demandent à leurs salariés la rigueur salariale.

Je veux rappeler que dans son entretien, Harlem Désir et la délégation du Parti socialiste, avec la patronne du Medef, il y a quelques semaines, il lui a été indiqué de notre part très fermement notre désaccord avec les rémunérations indécentes des grands patrons dans cette situation économique.

Les patrons du CAC 40 ont vu leurs rémunérations progresser de 4% en 2011 en pleine crise, alors même que l’indice boursier du CAC 40 baissait de 17%.

Le cas de Monsieur Ghosn est emblématique des salaires insupportables en période de crise. Au lieu de retarder ces super rémunérations, M. Ghosn aurait dû purement et simplement y renoncer à cette part variable, quand on sait qu’en plus la part fixe est de 1,59 million, la part variable de 1, 23 million d’euros. Sans compter le salaire encore plus important touché pour sa fonction chez Nissan.

Il y a donc dans cette situation à n’en pas douter un devoir d’exemplarité des grands patrons en période de crise pour la crédibilité des efforts demandés à l’ensemble de la Nation et en particulier aux salariés des entreprises en difficultés.

Scandale alimentaire de la viande de cheval
Dimanche 10 février, il y a une semaine, a été révélée une fraude à la viande : de la viande de cheval a été découverte en lieu et place de viande de bœuf, dans des plats cuisinés.

Après des premières investigations, il s’avèrerait que cette fraude porte sur 750 tonnes de viande vendues dans 13 pays européens.

La mobilisation de l’Etat, que je veux saluer, a été immédiate et maximale. Des mesures ont été prises, une enquête a été lancée et une réunion européenne a été programmée immédiatement. Elle a décidé de mobiliser une structure de coordination européenne des enquêtes en cours, mettant en place un plan de contrôle européen des produits alimentaires à base de viande, et accélérer le calendrier de remise du rapport de la Commission sur l’extension de l’étiquetage obligatoire s’agissant de l’origine pour la viande utilisée en tant qu’ingrédient. Il faut effectivement améliorer l’étiquetage des produits et remettre de l’ordre dans les processus de traçabilité à l’échelle européenne.

Quatre jours après la révélation de la fraude, jeudi 14 février, l’enquête menée par la DGCCRF a livré ses premiers résultats : ils font apparaître que la société Spanghero est fautive. Le dossier a été transmis à la justice à qui il appartiendra de statuer. Stéphane Le Foll a demandé au préfet de l’Aude de suspendre l’agrément de l’établissement. Il a également diligenté la brigade nationale d’enquête vétérinaire pour réaliser une expertise complète des procédures internes de l’entreprise. Les conclusions seront connues d’ici une semaine.

La suspension de l’agrément sanitaire – et non le retrait qui aurait constitué une décision plus lourde de conséquences – est une mesure juste et proportionnée. Mais les salariés ne doivent pas payer faute d’un patron.  Durant le temps de la suspension de l’agrément toutes les procédures internes de l’entreprise sont vérifiées. Il n’y a, à ce stade, aucun élément permettant de suspecter un problème sanitaire sur les produits incriminés, mais il est nécessaire de clarifier ce point essentiel avant de laisser l’entreprise fonctionner à nouveau. Nous avons conscience de la situation économique qu’implique cette suspension pour les 300 salariés du groupe. C’est pourquoi, les résultats de la brigade d’enquête seront rendus publics au plus tôt, afin de cerner les activités concernées dans l’entreprise et de permettre une reprise d’activité dans les meilleurs délais, lorsque des conditions de traçabilité incontestables seront mises en place. Attentif à la situation des salariés, il a aussi demandé au préfet de l’Aude d’accepter les demandes de chômage partiel que l’entreprise pourrait lui transmettre.

Je le répète, les salariés ne doivent pas payer à la place de patrons fraudeurs !

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Cumul des mandats
Je rappelle la position du Parti socialiste, exprimée avec force à son dernier congrès de Toulouse : le non-cumul dès 2014 entre un mandat de parlementaire et d’exécutif local.

Nous n’ignorons rien des débats et des objections à cette réforme et à son calendrier, mais je le redis avec force : nous pensons au Parti socialiste que rien ne justifie vraiment la remise en cause de ce calendrier. C’est une réforme qui au-delà de sa portée concrète immédiate doit marquer notre détermination à réformer avec courage la vie démocratique, comme nous l’avons fait pour l’égalité, sur la réforme sociétale du mariage pour tous. C’est un marqueur pour la gauche et le changement engagé. Les militants le veulent très massivement, les principaux concernés se sont engagés à ne plus cumuler au-delà de ce délai en choisissant d’être candidats aux législatives, pour nous, pour moi, ce calendrier doit être maintenu.

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