329 pour, 229 contre. Le mardi 12 février 2013, l’Assemblée Nationale a adopté en première lecture le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. C’est l’engagement 31 de François Hollande, porté devant les Français, qui est ainsi tenu. Un engagement pour l’égalité qui peut rendre fiers tous les militants du progrès. Tous ceux qui à gauche, depuis la dépénalisation de l’homosexualité en 1982 avec François Mitterrand, en passant par le PACS en 1999, estiment que la République doit reconnaître et protéger toutes les familles.

Devant l’opinion publique, nous avons su faire preuve de pédagogie sur le fond. Sur la forme, nous sommes fiers d’avoir montré un parti socialiste inscrit dans le mouvement social en faveur de l’égalité, et contre l’homophobie.

A l’Assemblée Nationale, les ministres de la famille, Dominique Bertinotti, et de la justice, Christiane Taubira, ont tenu bon. Les 110 heures de débat et les 5000 amendements de la droite, répétitifs, creux et conservateurs, ont bâti l’image d’une droite la plus ringarde du monde. L’obstruction parlementaire n’a fait que renforcer le sentiment que les arguments rétrogrades le disputaient aux drapages homophobes. Tout cela pour empêcher l’acquisition d’un nouveau droit qui n’en retire aucun à personne.

Saluons enfin l’aura acquise par Christiane Taubira, une véritable chance pour tous ces jeunes députés confrontés à l’exercice du pouvoir. Avec vigueur et lyrisme, elle a su affirmer que le « mariage pour » tous va dans le sens du progrès, tant l’institution et la conception de la famille ont évolué. Avec pugnacité, elle a brillamment démontré qu’aucune différence ne saurait justifier les inégalités.

Le texte devrait être examiné au Sénat le 2 avril. Au tour  des sénateurs donc, de participer à un débat de bonne tenue, à la hauteur de l’enjeu. Vous pouvez compter sur moi !