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PS@CTU
Lundi 21 octobre 2013
L’affaire Leoanarda

Au vu de l’émotion suscitée par les conditions d’interpellation d’une jeune collégienne du Doubs dans un cadre scolaire, le gouvernement a décidé mercredi dernier l’ouverture d’une enquête administrative.
Le même jour, le Premier ministre répondait avec force à l’Assemblée nationale que le cadre scolaire devait être protégé.
Samedi, le rapport d’enquête était publié, établissant qu’il n’y avait pas eu de faute au regard du droit mais un manque de discernement, car l’intervention pour interpeller la jeune fille avait eu lieu dans un cadre scolaire.
Le président de la République a donc décidé, en réaffirmant avec forces les principes qui guident l’action de la République, le droit qui fonde l’autorité de l’Etat et ses valeurs humanistes, qu’une circulaire serait immédiatement envoyée aux préfets – ce qui a été fait – pour que de telles situations ne puissent se reproduire, interdisant toute intervention des forces de l’ordre pendant que les enfants sont sous la responsabilité de l’école. Cela inclut l’école, mais aussi les transports et sorties scolaires, les centres de loisirs, et toutes les activités sous le contrôle ou en lien avec l’institution scolaire et les crèches.
Nous saluons avec force cette décision qui est encore une avancée par rapport aux circulaires en cours et à la circulaire du 28 novembre 2012, qui déjà marquait un changement par rapport à la politique de Nicolas Sarkozy.Rappelons-le, pour la première fois, une circulaire pérenne prévoit un droit à la régularisation du fait de la scolarisation des enfants. Rappelons aussi l’abrogation de la circulaire Guéant concernant l’accueil des étudiants étrangers, la fin du placement en rétention des enfants et la fin du délit de solidarité.
Le président de la République a, en outre, proposé à la jeune collégienne que, si sa famille et elle en faisaient la demande, elle pourrait, seule, revenir suivre sa scolarité dans notre pays.
En ce qui nous concerne, comme l’a rappelé le Premier secrétaire du Parti socialiste ce matin, ce débat est clos. Le Président a pris sa décision.
Le déchaînement de déclarations de la droite et de l’extrême-droite contre le Président est inadmissible. La rengaine est la même : face à une situation qui est difficile, faire croire que la politique actuelle ouvrirait les vannes de l’immigration clandestine. Nous n’en doutons pas un instant : c’est bien à ces avancées et à l’état d’esprit humaniste du Président qu’ils s’attaquent. Et c’est bien à la gauche, dont la politique est faite de respect des règles et d’humanisme, qu’ils s’attaquent.
D’ailleurs, ce matin, un exemple de cette politique et de cet état d’esprit a une nouvelle fois été donné, avec l’évacuation d’un campement illégal à Marseille, après décision de justice, Selon Caroline Godard, représentante de l’association Rencontres tsiganes, « on ne pouvait que souhaiter qu’ils quittent ce campement, où ils vivaient dans des conditions sanitaires effroyables, des conditions de vie indignes en plein Marseille. Il faut maintenant que d’autres solutions soient trouvées ». Mais, dit-elle, « il faut cependant souligner que 13 familles, soit environ 80 personnes, ont pu être relogées dans des appartements dès la semaine dernière, pris en charge par les associations et grâce à un travail en amont avec les services de la préfecture. » Elle poursuit : « C’est un début, c’est déjà ça ». C’est la façon dont aujourd’hui nous appliquons les règles et dont nous maintenons les deux principes : fermeté et intégration.

 
Leonarda : «Le débat est clos» (David Assouline) par PartiSocialiste

Les primaires citoyennes
Les primaires qui ont eu lieu ce week-end ont été regardées par beaucoup, vu l’enjeu pour les municipales de la deuxième ville de France, et vu l’innovation absolue qu’une telle primaire révélait dans la pratique démocratique, que nous encourageons. Je veux d’abord souligner que, après la présidentielle et les primaires citoyennes à la présidentielle, qui furent un succès que tout le monde a dû reconnaître, même après les avoir critiquées avec violence, comme la droite, puisqu’ils ont décidé d’y venir un jour – on verra si c’est vrai et s’ils sont en capacité de le faire – cette décision de faire une primaire citoyenne à Marseille était aussi un pari, puisque ça n’a jamais eu lieu. Mais je sais, après ce succès, que ça fera des petits et que, bien entendu, d’autres y viendront. Et, comme à chaque fois, c’est le Parti socialiste qui ouvre la voie de ces innovations démocratiques.
Je veux souligner que, dans un climat politique où l’abstention politique domine, le fait que 24 000 citoyennes et citoyens se soient déplacés à Marseille – c’est-à-dire autant qu’à la primaire présidentielle à Marseille – avec un enjeu énorme, avec la médiatisation nationale qui en découlait, est à regarder de près. Quand il y a une proposition démocratique, quand il y a un encouragement fort à exercer ce choix pour les citoyens de gauche de choisir qui va représenter son camp dans l’élection, il y a cet appétit démocratique et ils se déplacent en masse. Et c’est le produit d’une politique de proximité, de mobilisation dans les quartiers, d’aller au contact des citoyens, leur demander d’exercer ce droit. C’est une leçon que nous pouvons tirer par rapport aux prochaines échéances, dans la méthode, dans la proximité et dans la clarté des enjeux qui sont exposés aux citoyens.
En tous les cas, il y a eu 24 037 votants – au premier tour 20 734, donc une progression de la participation. Au total, il y a 30 000 citoyens qui ont participé à ces primaires – ce qui est beaucoup – et qui se sont sentis concernés. Et la journée de vote s’est passée dans d’excellentes conditions. Je veux rappeler que ce sont des bénévoles, des militants, qui ont pris sur leur temps d’organiser deux tours d’une élection. Ce n’est pas comme dans les élections régulières de la République : les fonctionnaires, avec les lieux de vote partout à proximité et les capacités d’organisation de l’Etat. C’est le Parti socialiste, ce sont ses bénévoles, ce sont ses militants qui ont tout fait, et cela augmente encore la portée de cet acte. Je veux les saluer parce qu’ils ont apporté beaucoup, à Marseille mais aussi à la démocratie, parce qu’on en reparlera. Cela s’est passé dans de bonnes conditions parce qu’y compris l’expérience du premier tour a permis de préciser où il pouvait y avoir des problèmes, parce que ce sont des problèmes d’organisation massifs auxquels on a à faire face dans ce genre de situation.
Et aussi, déjouant certains pronostics pessimistes, c’est bien sans problème qu’il y a eu une victoire nette d’un des deux candidats, Patrick Mennucci. De ce fait, il est dans une situation de forte légitimité pour mener ce combat, pour tourner la page de l’ère Gaudin. Ca fait 18 ans que M. Gaudin est là, Marseille est une ville très forte en potentialité, géographique, de dynamisme, de structure démographique, économique. Marseille a vraiment besoin d’un nouvel élan, d’écrire une nouvelle page, c’est Patrick Mennucci qui va conduire la liste qu’il propose aux Marseillais et je veux dire que le Parti socialiste est tout entier derrière lui, appelle bien sûr au rassemblement derrière lui et, au delà du Parti socialiste, de toute la gauche.
Je veux souligner aussi la campagne de Samia Ghali, qui a su mobiliser en particulier les quartiers défavorisés de cette ville, qui ont été délaissés, qui doivent pouvoir aujourd’hui être considérés comme partie intégrante d’une ville, une et indivisible, forte de toutes ses richesses et de celles de ses quartiers. C’est absolument fondamental pour que demain dans la justice sociale, dans l’égalité, Marseille soit tirée vers le haut. Je pense que Samia Ghali, par ce qu’elle a fait émerger, par ce qu’elle a incarné dans cette campagne, est un atout décisif pour cette campagne que conduira Patrick Mennucci comme en ont décidé les citoyennes et les citoyens de Marseille.
A Aix-en-Provence, Edouard Baldo a aussi été élu par une primaire citoyenne pour conduire la liste socialiste, il a gagné avec 64,38% des suffrages, contre 35,63% à son adversaire, Jacky Lecuivre, un résultat net qui crée aussi la dynamique et permet le rassemblement. La force de cette primaire permet le rassemblement au delà du Parti socialiste, mais bien sûr du Parti socialiste, et permet d’enclencher une dynamique qui était finalement celle que nous souhaitions et qui est l’objectif principal de cette désignation, tournée vers Gaudin à Marseille, la deuxième ville de France, pour faire en sorte que la gauche soit victorieuse aux prochaines élections municipales dans cette ville.

 
Primaires citoyennes : «C’est le PS qui ouvre… par PartiSocialiste

Les agissements de la NSA, révélés par Le Monde
Je voulais aussi soulever devant vous un autre sujet qui a émergé, ces dernières heures, avec l’information révélée par Le Monde concernant les agissements de la NSA, l’agence américaine de contre espionnage qui aurait intercepté de façon massive des communications téléphoniques de citoyens français. Ce n’est absolument pas acceptable, c’est inadmissible qu’un pays allié puisse espionner la France à ce niveau. Ce matin, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a convoqué l’ambassadeur pour demander des explications. Au Parti socialiste, nous voulons que tous les éclaircissements soient là et que, si ces faits étaient avérés, non seulement, bien entendu qu’ils cessent immédiatement mais qu »il soit présenté dans tous les cas des explications nettes à notre pays. Je le répète, c’est absolument inacceptable si ces faits s’avèrent vrais. Dans le domaine de notre politique internationale, nous somme toujours au rendez-vous de la justice et aussi de pratiques qui permettent la confiance entre l’ensemble des pays qui forment la communauté internationale, je le répète nous nous insurgeons avec une très grande force contre ce type de pratiques si il s’avérait qu’elles étaient exactes.