PARIS, 18 avril 2011 (AFP) – Le Parti socialiste a demandé lundi l’annulation des hausses énergétiques et notamment au Premier ministre de bloquer le prix de l’essence par décret pour que « le gouvernement prenne vraiment la mesure de l’urgence sociale ».
« Nous demandons l’annulation des hausses. Que le gouvernement prenne vraiment la mesure de l’urgence sociale, en luttant effectivement contre la précarité énergétique avec une tarification progressive », a affirmé David Assouline, lors du point presse hebdomadaire du PS.
« Nous disons, que le Premier ministre prenne un décret bloquant le prix de l’essence », a souligné le sénateur, rappelant que cette proposition avait été formulée par le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault, mais aussi par Ségolène Royal.
Cette possibilité a déjà été utilisée « par Pierre Bérégovoy en 1990 pour une durée exceptionnelle de six mois, se référant à l’article L 410-2 du Code du commerce », a-t-il rappelé.
« On nous parle d’une baisse du tarif de l’énergie, alors qu’il y a eu 60% d’augmentation depuis 2005 (…) le gouvernement nous fait une grande annonce qu’il n’y aura pas d’augmentation du gaz en juillet. Merci, c’est déjà bien pour ceux qui voulaient se chauffer en été », a ironisé M. Assouline.
« Pour l’électricité, c’est 3% d’augmentation au 1er juillet », a-t-il fait valoir également.
« Les seuls qui ont vu leur pouvoir d’achat augmenter cette semaine sont ceux qui ne paieront plus l’impôt sur la fortune. Pour les autres, la grande majorité des salariés, c’était de la poudre de perlin-pinpin », a-t-il estimé.
Pour lui, l’annonce de la prime de 1.000 euros pour les salariés des entreprises qui distribuent des dividendes a suscité un « formidable espoir » et « toute la semaine, le gouvernement a joué sur cet espoir que pouvait susciter chez les plus défavorisés » cette annonce.
« Mais hier soir, on a appris qu’il n’y avait plus de chiffre -fini les 1000 euros!-« , s’est-il exclamé.
« Tout cela pour venir occulter, pour la deuxième année consécutive, un arrêt de l’augmentation du salaire des fonctionnaires annoncé problablement demain (…), une nouvelle érosion du pouvoir d’achat », a déploré M. Assouline.