David Assouline, porte-parole du Parti socialiste
Bonjour,

Cette conférence de presse a lieu exceptionnellement aujourd’hui car hier, nous avons lancé la campagne des européennes, avec le Premier secrétaire, Harlem Désir, les têtes de listes et le directeur de campagne, Jean-Christophe Cambadélis.

Ukraine : l’action diplomatique pour faire respecter le dialogue politique, la démocratie, l’intégrité territoriale et le droit international

Je veux commencer en soulignant notre inquiétude et notre préoccupation concernant la situation en Ukraine. Ce sujet doit être au cœur de l’attention des responsables politiques aujourd’hui. Bien entendu, la France est engagée dans une volonté diplomatique, celle de faire que l’intégrité territoriale de l’Ukraine soit préservée, que le cadre de la légalité internationale soit respecté et que le dialogue politique soit au devant.

La France est aussi engagée pour que l’Europe prenne toute sa place dans les médiations nécessaires. Il y a un sommet européen jeudi, le président de la République l’a souhaité fortement. Il faut que l’ensemble des responsables politiques soient derrière la volonté de la France. Cette volonté est maintenant partagée en Europe : qu’une voix forte soit entendue pour que s’impose le dialogue politique, la démocratie, l’intégrité territoriale, le droit international. C’est l’enjeu des heures et des jours qui viennent et cela nous conforte dans l’idée que l’Europe est une nécessité.

L’Europe politique, l’Europe qui parle d’une voix : c’est un des enjeux de la campagne européenne qui n’est pas qu’une campagne électorale mais aussi un rendez-vous fort pour que les citoyens puissent se prononcer sur la volonté de renforcer l’Europe au moment où il y a des dangers. Ceux qui nous expliquaient que nous ne devions plus rappeler la nécessité de l’Europe comme facteur important de cohésion et de paix au sortir de la seconde guerre mondiale – expliquant que cela était derrière nous – se trompent lourdement et l’actualité le montre. C’est pour cela que nous nous battons pour sa réorientation et pour qu’elle ne soit pas réduite à un simple marché.

Hier, le lancement de la campagne européenne était donc aussi l’occasion pour nous de répondre aux problèmes cruciaux du monde. C’est ce qu’attendent les Français des responsables politiques, que nous abordions les questions fondamentales pour le monde, pour l’Europe et pour la France.


D. Assouline: la situation ukrainienne rappelle… par PartiSocialiste 

 

 

 

 

Réunion des partenaires sociaux pour faire avancer le Pacte de responsabilité et l’emploi

Demain, un rendez-vous important nous attend, un rendez-vous placé au cœur de notre engagement et de notre action : la réunion des partenaires sociaux. Elle permettra d’avancer sur la proposition du président de la République : le pacte de responsabilité. Ce pacte permettra de faire converger l’attention de tous les acteurs politiques et sociaux pour gagner la bataille de l’emploi, sujet principal de préoccupation et de souffrance des Français et de notre pays.

Nous sommes concentrés, au Parti socialiste, sur les vrais enjeux politiques, économiques et sociaux. Ce que l’on attend des politiques aujourd’hui c’est qu’ils parlent de ces sujets et qu’ils donnent des réponses.

Nous rentrons dans un moment où les citoyens sont appelés dans un peu plus de deux semaines à effectuer un choix démocratique pour désigner les équipes qui vont diriger leur ville, avec ce que cela implique pour leur vie quotidienne : les transports, le logement, le vivre ensemble… voilà ce qui doit être au cœur du débat public pour éclairer les citoyens.

Au Parti socialiste nous continuons donc a rester concentrés sur les sujets fondamentaux et pas sur des querelles politiciennes que l’UMP ne cesse d’alimenter pour occulter son manque de vision et de propositions. Le Parti socialiste ne se réjouit pas de cette situation parce que l’absence d’une opposition avec des propositions alternatives, est un manque démocratique pour la France.

Qu’il s’agisse des enjeux brûlants du monde, tel qu’on les vit aujourd’hui en Ukraine, qu’il s’agisse de l’Europe, ou de la bataille pour l’emploi, et même de la vie quotidienne dans nos villes avec les municipales, on attend toujours les propositions de l’UMP et ses positions.


Les socialistes concentrés sur les problèmes… par PartiSocialiste 

L’esquive de M.Copé

On a assisté hier, de la part du président de l’UMP en titre, à une mise en scène incroyable, occupant le devant de l’actualité au moment où on voyait les images dramatiques de l’Ukraine et où nous lancions notre campagne européenne, avec nos candidats et notre projet pour réorienter l’Europe. Quel contraste !

Il a joué un nouvel acte de cette pièce qui, depuis deux ans, est absolument indécente : celle de la guerre interne à l’UMP.

Car les « propositions » formulées par Jean-François Copé viennent occulter quel’UMP a été dans le combat, violent et virulent, contre les progrès en matière de transparence proposés par le gouvernement et adoptés à l’issue du débat parlementaire. Elles viennent occulter aussi qu’il n’a apporté aucune réponse aux faits graves révélés par le magazine Le Point.

On voit bien, par ailleurs, que ce qui a été proposé par M. Copé n’a pas été discuté au sein de l’UMP puisque tous les dirigeants – même ceux réputés proches de M. Copé – ont pris leurs distances avec ce qu’il a concrètement annoncé. D’ailleurs, in fine – et ça se termine toujours comme cela à l’UMP – c’est à une mise sous scellés et des problèmes de comptage que tout cela aboutit, comptage de voix ou d’argent, comme lorsque M. Copé, à l’occasion d’une conférence de presse tout aussi solennelle se proclamait vainqueur du scrutin interne de l’UMP. Dans les deux cas, cela se finit par des scellés, des huissiers et des controverses inouïes.

La vie publique française mérite mieux, la situation est difficile et ceux qui veulent prospérer sur ce rabaissement de la vie politique, comme le Front National ou les extrémismes, ne doivent pas être alimentés et doivent être combattus. Tous les terreaux qui peuvent alimenter ce type d’idéologie et de démagogie doivent être combattus et asséchés. Or, le président de l’UMP fait complétement l’inverse et c’est cela qui est grave et qui nous préoccupe.

En ce qui concerne les questions de transparence, il y a des lois qu’il ne faut pas faire semblant de ne pas connaître. Il y a des lois qui régissent le financement des partis politiques, la transparence et la transmission des comptes. Et le Premier secrétaire du Parti socialiste a réaffirmé ce matin que nous n’avons aucun problème, concernant la transparence de nos comptes. Nous allons donc mettre en ligne les comptes que l’on transmet et qui sont certifiés, tous les ans, par deux commissaires aux comptes indépendants. Pour ce qui est des comptes de campagne, c’est de toute façon déjà le cas. 


D. Assouline: « Un nouvel acte de la guerre… par PartiSocialiste

 

L’UMP met sous scellés, nous nous mettons en ligne !

Tout le monde a pu souligner que les propositions de Jean-François Copé étaient plus un écran de fumée pour, non seulement masquer le fait qu’il a été le principal artisan de la bataille contre la transparencemais aussi pour cacher ses comptes aux responsables de son propre parti, puisque M. Fillon avait annoncé qu’il souhaitait un débat en interne sur cette question après les municipales. Ce débat aura donc lieu à côté d’une chambre sous scellés, et, de fait, il sera donc restreint si je puis dire…

Je déplore d’avoir à commenter cette comédie et nous souhaitons aujourd’hui, au Parti socialiste, que ce soient les problèmes graves de l’avenir du monde, de l’Europe et de la vie quotidienne de nos concitoyens qui soient au cœur de l’expression des responsables politiques, du débat et des propositions faites aux français. 

 


Les propositions de J-F Copé sont «un écran de… par PartiSocialiste

 

Mme Le Pen rejoint M.Copé pour s’en prendre à la presse, nous, nous défendons son indépendance

 

M. Copé s’en est également pris avec une violence inouïe à la presse et a été relayé ce matin de façon importante par Marine Le Pen.

 

Et on voit bien là leurs points communs à chaque fois qu’il s’agit d’attaquer des institutions ou des piliers importants de la République. Hier, on les voyait, chacun à leur manière, s’attaquer à l’école et à l’enseignement tel qu’il est pratiqué pour promouvoir l’égalité. Aujourd’hui, c’est la presse qui est prise pour cible.

 

Or aujourd’hui, la presse est menacée par les bouleversements induits par la révolution des technologies de l’information et par les effets de la crise économique, qui mettent à mal leur modèle économique. Des mutations doivent donc être opérées, nécessitant des investissements importants. C’est pourquoi, dernièrement au Parlement, nous avons permis que toute la presse soit accompagnée dans cette mutation numérique du papier vers le Net, en soutenant la presse numérique, mais aussi en permettant à toute la presse papier de développer son offre numérique, en supprimant une inégalité fiscale qui allait de 1 à 10 entre la presse papier et la presse numérique. Cette loi a été défendue par le gouvernement et par les parlementaires de gauche dont je suis. 

 

La presse est, depuis le Général de Gaulle, soutenue par l’Etat, par la République, avec des facilités sur le plan fiscal, des aides pour permettre la liberté d’expression, et le foisonnement de l’information et de son pluralisme, qui est au cœur du fonctionnement de notre démocratie.

 

Au lieu de s’en prendre violemment à la presse comme l’a fait Marine Le Pen ce matin, emboîtant le pas à Jean-François Copé, la question qui doit être posée est de savoir comment on fait vivre une presse diverse et pluraliste dans notre pays. Pas seulement la presse nationale mais aussi la presse quotidienne régionale, puisqu’aujourd’hui des titres sont menacés, on le voit dans l’ensemble de nos régions.

 

Le rôle des politiques est d’être dans la recherche des solutions pour aider la presse à vivre, et rompre avec le passé de M. Copé et de ses amis au pouvoir, en soutenant son indépendance. Nous avons fait, nous, voter une loi pour l’indépendance de l’audiovisuel. D’ailleurs, la première nomination issue de ce changement important, celle du président de Radio France, s’est faite à l’unanimité par le CSA. Quel que soit ce que l’on pense du choix qui a été fait, tout le monde s’accorde à dire que c’est un choix indépendant qui a été réalisé. Or défendre la presse c’est défendre son indépendance.

 

Le Front national, c’est toujours le même parti extrémiste, raciste, antisémite, xénophobe et irrévocablement antirépublicain.

Face aux alliances sur le fond entre la droite et le Front National, il faut regarder ce qu’est la réalité du ce parti dont on dit qu’il aurait changé. Les déclarations ignobles de Paul-Marie Coûteaux, candidat dans le VIème arrondissement sur la liste du Front national, qui parle d’ « invasion », de « lèpre » qui « porte atteinte à l’esthétique du VIème » en parlant des Roms, appelant à les « concentrer dans des camps », montrent qu’il s’agit toujours du même parti.

Le Front national, c’est toujours le même parti extrémiste, raciste, antisémite, xénophobe et irrévocablement antirépublicain. Il peut changer de peinture ou même être dans la confusion pour essayer de grappiller des sympathisants partout ; à gauche, à droite ;  mais, le fond reste le même et nous le combattons sans aucune complaisance.

Malheureusement, la banalisation – notamment pas les déclarations de MM. Copé et Fillon -, permet que bon an mal an, au cœur de Paris, un candidat du Front national ait des propos aussi ignobles. Dans ce même Paris, il y a quelques semaines, d’autres extrémistes ont manifesté en disant : « dehors les juifs » ; « à bas les Francs-maçons, les homosexuels » etc.

Face à cela, la clarté dans la défense de la République et de ses valeurs tout comme le traitement sérieux des sujets qui préoccupent le monde, l’Europe, la France, sont une nécessité si l’on veut que ne prospère pas ce type d’idéologie, véritable poison.


Pour David Assouline, les propos de P-M… par PartiSocialiste 

Porter le combat de la gauche pour les droits des femmes

Cette semaine va être l’occasion de mettre en avant le combat de la gauche, des socialistes pour les droits des femmes. Ce n’est pas un rendez-vous classique pour défendre des acquis car on constate encore aujourd’hui que ces droits ne le sont pas définitivement, et qu’ils doivent être défendus tous les jours.

Je pense à l’Espagne avec la remise en cause de l’IVG dont certains se sont saisis pour remettre en cause, en France aussi, ce droit fondamental. Parallèlement, fort heureusement, une manifestation très conséquente en soutien aux femmes espagnoles a eu lieu en France pour défendre ce droit. Je pense également au débat sur l’enseignement de l’égalité femmes-hommes à l’école, contre les préjugés, contre les stéréotypes. L’enjeu est de continuer à faire en sorte que dans le droit, cette égalité progresse et se consolide mais que cela se fasse aussi dans les consciences.

C’est dans cette optique que le Parti socialiste a pris différentes initiatives.

Mercredi se tiendra un entretien de Solférino sur « L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ».

Jeudi, le Premier secrétaire Harlem Désir va accueillir l’association « FIT – une femme, un toit » qui s’adresse aux jeunes femmes de 18 à 25 ans en grande précarité et victimes de violences.

Vendredi matin à 10h, Harlem Désir ira à la rencontre de « Paris Pionnières », un incubateur d’entreprises, en présence de Patrick Bloche. Depuis sa création en 2005, c’est la première structure d’aide à la création d’entreprises spécifiquement dédiées aux femmes, ayant comme projet de développer l’emploi. L’emploi qui est au cœur de nos préoccupations.

Cette semaine, nous mettons donc à l’honneur les femmes, leurs droits, sans oublier notre bataille pour l’emploi.

Le Parti socialiste participera également à la manifestation du samedi 8 mars à Paris.

Enfin, dans l’ensemble des territoires va être dévoilé un kit, porté par notre secrétaire nationale aux droits des femmes, Adeline Hazan, avec Najat Vallaud-Belkacem. Ce kit rassemble 20 propositions pour les municipalités afin de faire progresser au quotidien les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes dans les villes.


8 mars : la gauche s’est battue «pour toujours… par PartiSocialiste 

Ce soir, le Secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Alfredo Pérez, Rubalcaba est par ailleurs l’invité du bureau national. Nous aurons l’occasion d’évoquer les régressions à l’œuvre en Espagne en matière de droits des femmes et notre solidarité avec les progressistes là-bas, et de manière plus générale, les enjeux du combat européen qui est devant nous. Car quelles que soient les vicissitudes de la vie politique ici, et son rabaissement par l’UMP illustré hier, nous souhaitons, nous, garder le cap du traitement des sujets de fonds importants et de fond.