David Assouline, porte-parole du Parti socialiste
(extraits du point presse du lundi 27 janvier 2014)
« Jour de colère » : une manifestation de haine et de tous les extrémismes anti-républicains
Question: Comment réagissez-vous à la manifestation des colères qui a eu lieu hier et notamment à certains débordements qui ont pu être rapportés par la presse, certains propos antisémite et haineux ?
Ce n’était pas de la colère, c’était une manifestation de haine. Ce n’était pas une manifestation anti-Hollande, c’était une manifestation de revanchards extrémistes, de tous les extrémismes anti-républicains.
En même temps je veux ce matin vous dire qu’il faut regarder avec lucidité cette manifestation, c’était une manifestation anti-républicaine, bien entendu, de tous les extrémismes anti-républicains. On y a vu de la haine homophobe, sexiste, raciste et antisémite, des slogans pétainistes et nazis au cœur de Paris. Ils peuvent aujourd’hui prospérer à la faveur des réseaux sociaux et de la banalisation de leurs idées et, en même temps, rassembler un nombre significatif d’adeptes, et nous devons regarder en face cette réalité.
Chacun doit prendre ses responsabilités. Nous avions prévenu que le style, la forme et les propos de la droite, son style d’opposition, la violence de ses attaques, la façon dont elle a voulu mettre au cœur du débat public en les liant les questions d’immigration et d’identité nationale, ce qu’elle a alimenté au moment des manifestations contre le mariage pour tous, ses déclarations sur l’attitude à avoir vis à vis du Front national – le ni ni ou même le choix du Front national contre le Parti socialiste – la mise en cause du suffrage universel et de la légitimité du président de la République, voire de la majorité parlementaire, au cours des derniers mois : tout cela ouvrait une boîte de Pandore.
Seule la fermeté de l’Etat de droit (comme avec Dieudonné et avec la dissolution de groupes de l’ultra-droite), couplée de façon inséparable à la défense sans concession des valeurs de la République et de la dignité humaine, peuvent y faire barrage. Ne pas céder un pouce de terrain à ces extrémistes doit être la ligne de conduite de tous les responsables et militants politiques républicains, syndicalistes et associatifs, mais aussi, plus globalement, des éducateurs, des média, et de tous ceux en charge d’éduquer et d’informer des citoyens libres et éclairés.
M. Copé devrait développer des « bétats bloquants » contre les idées antirépublicaines de son camp. Comment croire son engagement sur cette question quand il a été décidé qu’aucune sanction ne serait finalement prise contre M. Jousse, maire UMP de Roquebrune-sur-Argens qui avait déclaré récemment à propos des Roms: « ils se sont mis eux mêmes le feu dans leurs proposer caravanes! un gag! ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours! ». Il faut en finir avec cette attitude de nombreux responsables UMP hier – M. Chatel, M. Guaino, et même Mme Kosciusko-Morizet- qui consiste à dire « je condamne la violence, les propos extrémistes, mais je comprends. »
Cette manifestation n’est pas le fruit d’une exaspération populaire contre notre politique, mais le fruit d’une haine revancharde contre les socialistes, alimentée par un style violent, et limite factieux, de l’opposition. C’est le fruit d’une haine banalisée contre les homosexuels, les droits des femmes, contre les immigrés et les Juifs. C’est le fruit de la haine des valeurs républicaines ; et cela ne peut pas se comprendre, cela se combat avec fermeté et intransigeance, sans chercher des circonstances atténuantes qui ne sont pas de mise face à l’ignominie. Il faut arrêter d’alimenter ces haines, d’ouvrir les boîtes de Pandore, et, au contraire, se mettre à la hauteur, que l’on soit de droite ou de gauche, pour poser les barrages idéologiques, mais aussi les barrages de l’Etat de droit à ce qui n’est pas acceptable.
Entendre par ailleurs Nathalie Kosciusko-Morizet dire « ces manifestations viennent du sentiment de ne pas être écouté et entendu » illustre une nouvelle fois que ce ne sont ni le courage ni la clarté qui l’animent : elle s’est abstenue sur le vote pour le mariage pour tous, elle a été absente au moment du vote sur l’IVG, elle a voté contre la fin du cumul des mandats, et là elle donne une circonstance atténuante à ce type de manifestations. Sa devise semble être « Courage, fuyons ! ». On a besoin d’autre chose dans cette situation où il y a des défis économiques et sociaux à relever, et quand il s’agit de l’essentiel et du fond de ce qui nous fait vivre ensemble en France, il doit y avoir beaucoup plus de courage et de clarté dans les propos des responsables politiques.
Dans l’expression « pacte de responsabilité » il y a « pacte », ce qui implique que l’on contractualise, qu’il y ait du donnant-donnant, qu’il y ait des partenaires. Et c’est pour cela d’ailleurs que cela doit passer par une concertation sociale.
L’Etat a pris ses responsabilités, par la voie du Président de la République, en décidant la suppression des cotisations patronales pour la branche famille – ce qui n’implique pas la suppression des prestations familiales. Comme avant, et sans réduction, les prestations familiales seront bien maintenues et versées. Seulement, leur financement ne viendra pas des cotisations patronales qui, elles, sont supprimées pour permettre aux entreprises d’investir, d’embaucher et d’avoir plus de marges, nécessaires pour leur compétitivité.
Aboutir à un compromis rend nécessaire la discussion d’aujourd’hui avec les partenaires sociaux. C’est pourquoi Jean-Marc Ayrault commence à recevoir l’ensemble des organisations syndicales. J’ai entendu M. Copé dire que l’on faisait les choses à l’envers parce que l’on reçoit d’abord les syndicats. Mais c’est bien la moindre des choses ! Je sais qu’il n’avait pas l’habitude d’écouter les organisations syndicales mais cette méthode du gouvernement, voulue par le Président de la République, a permis d’arriver à ce que des possibilités qui semblaient inatteignables se produisent. La concertation ce n’est pas une perte de temps : on en gagne à chaque fois parce que l’on permet que les choses soient comprises, acceptées et contractualisées.
J’ai entendu aussi M. Copé dire qu’en réalité nous allions freiner la compétitivité, que cette volonté du gouvernement n’était pas sincère parce que nous ne voulions pas toucher aux 35 heures et au code du travail. Nous considérons, nous, avec le gouvernement, qu’il faut un grand compromis social et, eux, ne conçoivent que la grande régression sociale. La droite ne sait pas ce qu’est un compromis social.
La droite devrait faire preuve de plus de responsabilité. Certains, comme M. Raffarin, M. Baroin, voire M. Borloo, sont d’ailleurs dans un état d’esprit différent des Copé, Jacob, Chatel, Fillon qui n’arrivent pas à sortir de l’opposition stérile et systématique et, donc, pas responsable. On a besoin d’une opposition responsable dans la façon d’appréhender ce grand compromis social proposé par le président de la République. En disant oui au compromis, les socialistes ont pris leurs responsabilités. Et cela, bien entendu, nécessite qu’il y ait une part de volontarisme parce que, maintenant, le reste est à faire, notamment sur les contreparties, qui doivent être de l’embauche, de la lutte contre la précarité, de l’investissement productif dans notre pays, en France, de façon territorialisée. C’est cela qui est pour le bien de toutes les entreprises, pas seulement des salariés mais de l’entreprise avec toutes ses composantes, et pour le bien du redressement économique de notre pays. Nous, nous avons été responsables. Et on attend cette même responsabilité de la part de l’opposition. Cette unité est nécessaire pour redresser économiquement notre pays.
Élections municipales et européennes : le PS en ordre de bataille
Q : Question sur le conseil national de l’UMP. L’UMP dit avoir trouvé un équilibre entre notoriété et savoir-faire pour leurs candidats aux européennes. Est-ce que ces listes font peur au PS ?
On a attendu longtemps la publication de ces investitures. Pour ce qui concerne le Parti socialiste, nous les avons publiées avant Noël.
Sur le plan des municipales, nous sommes en ordre de bataille. Les campagnes sont très avancées. Nos équipes locales sont au travail et s’appuient souvent sur un travail déjà reconnu. Le rassemblement s’est fait, non seulement des socialistes mais également avec la gauche, pour une part avec Europe Ecologie-Les Verts, et avec le Parti communiste dans une majorité de cas.
Le rassemblement des secrétaires de section qui aura lieu samedi 1er février montrera à quel point ces milliers de secrétaires de section sont à pied d’œuvre, unis et mobilisés. Parce que nous avons su, sur la base de projets locaux et de politiques qui correspondent à l’attente de nos concitoyens dans chaque ville, dégager des équipes municipales tout à fait reconnues, expérimentées ou, en tous cas, dignes de confiance.
Le style d’opposition de la droite l’ a empêché de faire émerger ce type d’équipes sur le plan local. Leur Conseil national était à cette image : essayer de prendre de l’air sur la contestation de la politique nationale des socialistes, mais cela ne pourra pas masquer le fait qu’il n’y a pas eu de travail de longue haleine, de proximité, d’attention, de renouvellement qui aurait permis d’avoir des équipes locales.
Au niveau des élections européennes le Parti socialiste a non seulement investi des candidats déjà expérimentés, mais a su également s’ouvrir, avec par exemple Edouard Martin pour lequel, en face, c’est Nadine Morano qui se présente pour l’UMP. Faites la comparaison vous-même !
Élections municipales et européennes: l’absence… par PartiSocialiste
Rassemblement des secrétaires de section le 1er février à la Mutualité
Le grand rassemblement des secrétaires de sections que nous faisons chaque année, qui aura lieu le samedi 1er février à la Mutualité à Paris, est un moment attendu parce qu’il rassemble le Parti socialiste dans tous ses fondements avec la présence de chaque secrétaire de section.
Un secrétaire de section est quelqu’un qui anime une section où il y a, par exemple, une vingtaine de personnes dans un village, c’est aussi celui qui anime une section dans un quartier de Marseille ou de Paris où il peut y avoir plusieurs milliers d’adhérents. Ils sont plus de trois mille. Ils sont véritablement l’expression de ce qu’est le Parti socialiste.
Nous sommes au pouvoir et le Parti socialiste, avec ses dizaines de milliers de militants, avec ses milliers de secrétaires de sections, est au rendez-vous des batailles qui sont devant nous. Nous tenons aussi à mettre de la pédagogie dans notre soutien au gouvernement et dans les propositions que nous faisons.
Le jour du rassemblement des secrétaires de sections, Guillaume Bachelay lancera les travaux et, dès le matin du 1er février, nous parlerons de la bataille de l’emploi, l’enjeu local, national et européen avec Michel Sapin, parce que c’est notre priorité. Cette bataille pour redresser la France est la bataille pour l’Emploi et nous la mettons au cœur de ce rendez-vous où tous les socialistes sont là pour faire cohésion et ensuite porter ce message.
Suivra une table ronde « Avec la gauche, une ville qui protège » avec différentes interventions, notamment celle de Patrick Mennucci, qui interviendra en tant que candidat à Marseille, comme le symbole de ce que nous voulons conquérir. Nous sommes non seulement dans une volonté de faire que les villes qui sont à gauche, et qui sont nombreuses, continuent de l’être, mais nous sommes aussi dans la conquête.
La matinée sera conclue par un discours d’Harlem Désir.
L’après-midi, après une présentation de tous nos outils de communication, de campagnes, il y aura une autre table ronde intitulée « Une majorité de gauche pour une Europe du progrès », avec Martin Schulz, Catherine Trautmann, Edouard Martin, Isabelle Thomas, Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Moscovici.
Comme chaque année, que se soit à la veille de grandes batailles ou qu’il s’agisse aussi de batailles électorales intermédiaires, ce rassemblement montrera la force et la dynamique du Parti socialiste.
David Assouline annonce la réunion des… par PartiSocialiste
Alignement du taux de TVA de la presse numérique sur celui de la presse papier
Aujourd’hui est posée de manière simultanée, à l’Assemblée nationale par Patrick Bloche, et au Sénat par moi-même, une proposition de loi visant à aligner la TVA de la presse en ligne sur le taux de TVA de la presse papier, c’est-à-dire au taux très réduit de 2,1%.
C’est donc une PPL qui permettra qu’au 1er février, ce taux de TVA 2014 soit aussi appliqué à la presse numérique.
C‘était un engagement du gouvernement annoncé ces derniers jours et cette loi devrait être adoptée avant la trêve parlementaire avant les municipales, donc dans un délai très rapide.
Cette égalité fiscale est importante à un moment de crise de la presse , de crise économique qui touche la presse comme beaucoup d’entreprise. Il y a donc une nécessité de répondre à cette crise économique mais aussi à cette révolution technologique qui a tout bouleversé, en particulier dans le secteur de la presse et de l’information, au niveau des technologies, du métier lui-même, des usages, et des emplois. Il faut donc absolument que nous soyons là pour défendre non seulement la presse numérique qui a besoin de cette égalité, mais également pour défendre les mutations de la presse dans son ensemble qui ne se conçoit plus hors du numérique.
La TVA de la presse numérique alignée sur celle… par PartiSocialiste
Lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux : c’est un combat du gouvernement
Ce sujet revient régulièrement dans les questions qui nous sont posée et c’est tout à fait compréhensible parce que, lorsque tout le monde doit faire des efforts dans une situation économique difficile, il n’est pas tolérable – et c’est le combat de la France au niveau européen et international – qu’il puisse encore y avoir une tolérance possible pour la fraude fiscale et pour les pays qui se prêtent à cette évasion. La France est donc légitimement très attentive à cela et, depuis vingt mois, c’est un combat et une attention particulière du gouvernement.
Évasion fiscale : pas de «tolérances possibles… par PartiSocialiste
La fin du cumul des mandats permettra le renouvellement des responsables politiques
Je veux également répondre aux nombreuses questions des internautes concernant la fin du cumul des mandats car on en a beaucoup parlé la semaine dernière à l’occasion du vote final de l’Assemblée nationale sur ce projet de loi. Beaucoup d’internautes nous ont donc interpellés sur cette question, pour se satisfaire d’abord de cette décision mais également avec des interrogations, comme par exemple sur le fait que ce n’est qu’en 2017 que ce texte s’appliquera. C’est parce que, selon l’avis du Conseil d’Etat, il ne pouvait y avoir d’effet rétroactif et il ne pourra donc s’appliquer que lorsque les députés et les élus du peuple re-solliciteront un nouveau mandat. Avoir une application anticipée de ce texte par les socialistes aurait signifié des démissions importantes et de nombreuses partielles. C’est donc au terme du mandat parlementaire des députés, en 2017, que le non-cumul s’appliquera. Et ce sera une révolution dans la vie politique.
Il faut se réjouir que cette nouvelle disposition ait été votée, qu’elle s’applique en 2017 et qu’il y aura le temps pour chacun, d’ici là, de permettre l’émergence de nouvelles équipes.
Et je veux rassurer aussi ceux qui s’interrogeaient sur ce point : malgré le vote des sénateurs, ce texte s’appliquera aussi à eux puisqu’il s’agit d’une loi pour tous les parlementaires.
Le non-cumul des mandats «sera une révolution… par PartiSocialiste
Q : Le président du groupe socialiste au Sénat a fait une proposition demandant la proportionnelle pour les prochaines élections (plutôt la proportionnelle intégrale à son avis) : est-ce que le Parti socialiste a un point de vue là-dessus ?
Le président du groupe socialiste au Sénat a effectivement insisté sur la proportionnelle, mais sans parler de proportionnelle intégrale. C’est évident qu’il faudra qu’il y ait une dose de proportionnelle aux prochaines élections : c’est un engagement présidentiel et cela fait partie des propositions socialistes depuis longtemps.
Notre objectif est de permettre que des majorités stables se dégagent aux élections, et, en même temps, que l’ensemble des formations politiques et des courants de pensée politiques puissent être représentés à l’Assemblée Nationale. C’est notre façon d’appréhender la démocratie parlementaire et le fait de représenter au mieux la double nécessité de gouverner et, en même temps, de faire que les partis politiques, dans leur diversité, soient assurés d’être représentés dans le débat démocratique parlementaire. Le gouvernement fera des propositions concrètes sur ce sujet.
Q : Une question sur Jean-Noël Guérini qui a annoncé vendredi qu’il serait candidat aux sénatoriales mais sur une liste autonome, dit-il, tout en annonçant avoir payé sa cotisation au PS. Qu’est-ce qu’on en pense au PS, et qu’en est-il de son avenir dans ce parti ?
Je ne peux que regretter qu’il y ait une liste différente de celle du Parti socialiste aux sénatoriales dans les Bouches-du-Rhône. Le PS ne soutiendra que les listes socialistes dans tout le pays. Les décisions seront prises conformément à nos statuts sur chaque manquement à cette règle. Quand on appelle à voter pour des listes qui ne sont pas investies par le Parti socialiste, on est de fait en dehors du parti.
Ce que je retiens à Marseille aujourd’hui, c’est surtout le climat de rassemblement des socialistes après une primaire qui a été extraordinaire, avec une participation de plus de 30 000 citoyens. C’est cela qui a permis, non seulement de légitimer la candidature de Patrick Mennucci pour conduire cette liste, mais aussi de rassembler tous ceux qui, légitimement, postulaient à conduire ce combat. Et la force d’entraînement, on la constate aujourd’hui à travers la décision d’une liste commune à Marseille, conduite par Patrick Mennucci, avec Europe Ecologie-Les Verts. Le rassemblement est donc ce qui domine aujourd’hui le climat de la gauche marseillaise : conquête, esprit de conquête, tourner la page qui n’en finit pas de Jean-Claude Gaudin, être fort, attentif, et vigilant face à l’extrémisme de droite et du Front national là-bas. Rénovation de la vie politique à Marseille aussi, avec l’émergence d’une nouvelle génération pour porter ce combat.
David Assouline se félicite de l’union de la… par PartiSocialiste
Q : Sur la vie privée du président, est-ce que vous considérez qu’une page est désormais tournée depuis l’annonce de la séparation du couple ?
Au cours de sa conférence de presse, le président de la République avait annoncé qu’une clarification serait apportée avant le 11 février. Comme citoyen, il a fait part de cette clarification samedi. Je n’ai absolument aucun commentaire à faire sur cela. C’était nécessaire parce qu’il y avait eu, à travers les révélations de Closer un climat qui a souvent jeté un voile sur l’essentiel de ce que doit être la perception de l’action publique. Nos concitoyens nous attendent sur nos propositions pour développer le redressement économique de notre pays, et sur l’emploi.
Je n’ai donc pas d’autre commentaire à faire que de rappeler l’exigence qu’il y ait une séparation entre vie privée et vie publique, qu’elle soit respectée par tous. Ce sera pour le bien de la politique.