Le point presse du 22 juillet

Tout d’abord, un salut à toutes celles et tous ceux qui sont mobilisés pour faire face aux effets de cette vague de chaleur, voire de canicule, et qui sont à pied d’œuvre malgré les vacances qui ont maintenant bien commencé pour beaucoup de Français, mais n’oublions pas ceux, nombreux, qui ne partent pas ou ne peuvent pas partir.

L’actualité reste dense. 

Violences à Trappes

Tout d’abord, les violences survenues à Trappes.

Pour rappeler notre position claire, ferme et sans compromis possible : rien ne justifie la violence. La République et ses lois doivent s’imposer partout et à tous.

Les violences contre les forces de l’ordre et, au-delà, contre les biens publics, contre les biens de ceux qui vivent là et avec déjà toutes les difficultés que l’on connaît, sont inacceptables et doivent cesser complètement.

C’est l’impératif premier du vivre-ensemble, de notre République laïque qui s’impose partout, c’est l’aspiration de la population de Trappes et des quartiers concernés de toutes origines et de toutes confessions.

Par ailleurs, nous savons que l’Inspection générale de la police a été saisie. La justice fait son travail et le Défenseur des droits s’est même auto-saisi du cas du jeune blessé par un tir de flashball.

L’Etat de droit dans sa rigueur et sa justice est au rendez-vous.

Voilà ce que nous disons et, encore une fois, nous appelons à la responsabilité ceux qui, dans cette situation, cherchent encore et encore le petit gain électoraliste et politicien en alimentant une polémique qui n’a aucune raison d’être tant les propos comme les actes du gouvernement face à cette situation sont exemplaires : Fermeté, calme, discernement, apaisement sont nos maîtres-mots.

Bien sûr, ces événements révèlent bien des problèmes qui font partie de l’héritage de la droite et que le gouvernement s’emploie à changer. Tout d’abord, la laïcité si malmenée et pourtant socle indispensable non seulement pour vivre mais aussi pour que chaque citoyen soit respecté à égalité quelle que soit son origine ou sa croyance. A cet égard, il convient de rejeter tout amalgame et je veux rappeler que toutes les violences racistes doivent être condamnées et punies comme il se doit.

Mais il y a aussi, en toile de fond, le chômage des jeunes, en particulier dans les quartiers populaires, qui ne justifie pas la violence mais qui, malheureusement, est le terreau de tous les extrémismes et de toutes les violences. Ces jeunes sans qualifications ont été abandonnés des politiques publiques auxquels s’adressent, en priorité, les dispositifs de formation mis en place actuellement et les 100 000 emplois d’avenir créés d’ici la fin de l’année.

Et bien sûr, il y a aussi l’éducation dans ces zones prioritaires qui ont été déshabillées par le pouvoir précédent et que nous remettons au cœur de l’action de la République avec la création, en particulier dans ces quartiers, de milliers de postes de professeurs et d’encadrants nécessaires comme des outils de lutte contre l’échec scolaire. Mais, je le répète, rien ne justifie les violences et le refus de respecter et d’accepter les lois de la République.

Que ceux qui, il y a peu de temps, et qui continuent même aujourd’hui, comme le 14 juillet, et hier encore, à l’arrivée du Tour de France à remettre en cause la loi de la République et, en particulier la laïcité, réfléchissent bien.

Que ceux qui parlent de laxisme se souviennent du temps où ils supprimaient la police de proximité et des milliers de postes de policiers, là où nous en créons des milliers ; et qu’ils se rendent compte du peu de crédibilité de leurs tentatives sans vergogne de récupération de tout et partout jusqu’au drame de la catastrophe ferroviaire.

Que M. Copé fasse respecter la laïcité et les institutions républicaines dans ses propres rangs. Qu’il cesse de jeter de l’huile sur le feu et d’alimenter les polémiques qui n’ont pas lieu d’être, et cela permettra peut-être de renforcer le ciment républicain, face à ce qui doit être combattu avec autorité et crédibilité.

Voilà ce que devrait être la responsabilité politique avec laquelle la droite a pris des distances de plus en plus inquiétantes.

Loi pour l’indépendance de l’audiovisuel public

Autre sujet d’actualité, cette semaine, à l’Assemblée nationale, viendra en discussion et sera voté quelque chose qui m’est cher, la loi pour l’indépendance de l’audiovisuel public mise à mal par le précédent pouvoir.

Loi aussi permettant au CSA de jouer pleinement son rôle de garant de cette indépendance et qui renforcera aussi son rôle, plus indispensable que jamais, de régulateur.

Université d’été de La Rochelle

Voilà, pour cet ultime point presse avant une petite pause de ce rendez-vous régulier du lundi, mais notre parti est toujours mobilisé et il peut y avoir d’autres expressions et d’autres points presse dans les jours et les semaines qui viennent autant que l’actualité l’exigera, bien entendu.

Et puis, avant la reprise de ce rendez-vous que j’ai avec vous le 19 août, où nous aborderons les questions relatives à la rentrée politique, et en particulier à la rentrée politique des Socialistes dont l’université d’été de La Rochelle sera un grand moment de débat mais aussi et surtout de mobilisation, un grand meeting de soutien ininterrompu pendant 3 jours à l’action du président de la République pour redresser notre pays, où les ministres, et au premier rang desquels Jean-Marc Ayrault ainsi que notre Premier secrétaire. Les élus et les militants de notre parti échangeront et s’armeront de leurs idées et de leurs convictions pour continuer à réformer notre pays, pour le remettre sur les rails du progrès et de la justice.

Propos du député-maire UDI sur les gens du voyage

Je prends connaissance d’une information, qui si elle était confirmée, mériterait une réaction énergique et une condamnation sans appel, voire nécessiterait des poursuites judiciaires.

Confronté à l’occupation d’un champ à Cholet par des gens du voyage, le député-maire UDI Gilles Bourdouleix aurait lancé devant un journaliste du Courrier de l’Ouest qu’« Hitler n’en a peut-être pas tué assez ». On peut ainsi lire dans les pages Maine-et-Loire du Courrier de l’Ouest, ce lundi 22 juillet : « excédé par des saluts nazis et des accusations de racisme qui fusent, le député-maire aurait marmonné : « Hitler n’en a peut-être pas tué assez ».

Si cette information devait être confirmée, je serais atterré, toutes les limites seraient dépassées. Encore une fois, ma réaction par rapport à cette déclaration, c’est l’appel à toutes les forces républicaines de notre pays, à la responsabilité et à la lutte implacable pour défendre les valeurs de la République en toutes circonstances. Quelles que soient les difficultés auxquelles est confronté notre pays, il y a des idéologies avec lesquelles on ne peut faire aucun compromis, aucune concession, où il ne peut y avoir aucun laisser-aller d’aucun responsable politique.

J’espère, si ces propos sont confirmés et affirmés, que des poursuites judiciaires seront au rendez-vous et que l’on n’en restera pas là.