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PS@CTU

Lundi 18 novembre 2013
A l’attention des rédactions, 

David Assouline, porte-parole du Parti socialiste


Bouleversés par l’attaque contre « Libération »

Nous sommes sous le choc, bouleversés par cet acte de violence contre le journal Libération. Nous pensons tout d’abord à ce jeune photographe dont le pronostic vital est engagé. Nous pensons principalement à ses proches, sa famille, à ses collègues du journal Libération. Cela intervient dans un moment où notre société vit un climat de violence insupportable. Violence des mots, violence des actes qui maintenant touche les journalistes, dont la mission est indispensable à la vie démocratique de notre pays. Au moment où je vous parle nous n’avons pas d’informations plus avancées et sur les motivations de ce criminel qui aujourd’hui à l’heure où nous parlons est dans Paris. Les forces de l’ordre sont mobilisées pour pouvoir l’arrêter et nous souhaitons que tout soit mis en œuvre pour que cet acte soit puni à la hauteur de ce qu’il représente.

Voilà je voulais vous dire ces quelques mots avant de commencer ce point de presse que nous faisons ensemble avec le numéro 2 du du Parti socialiste Guillaume Bachelay, qui est chargé de la coordination du parti et qui va vous présenter une initiative importante qui se tiendra samedi, le Forum pour le progrès. Il présentera cette initiative dont il est l’organisateur et l’animateur. Rapidement, après mes propos préliminaires je serai à votre disposition.


Fusillade à Libération : «Nous somme… par PartiSocialiste

Samedi, notre Conseil national a appelé à la contre-offensive

Il a réaffirmé que depuis dix-huit mois, nous avons un seul cap : le redressement de notre pays dans la justice et les valeurs de la République. C’est d’abord un effort sans précédent d’assainissement des comptes publics, pour retrouver nos marges de manœuvre, et le courage de la réforme pour faire repartir notre économie de l’avant. C’est ensuite l’exigence de la justice sociale, de la solidarité et de la protection des plus fragiles parce que c’est la raison d’être de la gauche et parce que nous croyons qu’une Nation plus solidaire est une Nation plus forte.

Alors le temps de l’offensive est venu, contre le défaitisme et le pessimisme, contre toutes les forces qui essaient d’entraver la marche du progrès, la marche de nouveaux droits, la marche de l’égalité, de la solidarité.

La contre-offensive parce que nous avons à faire face à une attaque sans précédent de ceux qui n’ont jamais accepté leur défaite. Quels que soient les masques ou les noms derrière lesquels elle se cache et s’abrite, quelles que soient les colères ou impatiences qu’elle cherche à instrumentaliser, c’est la droite revancharde qui essaie d’entraver la marche du progrès, la marche de nouveaux droits, la marche de l’égalité, de la solidarité, alors même qu’elle est la première responsable de l’état désastreux dans lequel nous avons trouvé notre pays.

C’est ces élus de droite qui appellent à ne pas appliquer la réforme des rythmes scolaires, comme ils l’avaient fait pour la loi sur le mariage pour tous, en oubliant que c’est elle qui a mis en place la semaine de quatre jours, catastrophique pour la réussite des enfants, quand elle a pendant dix ans méprisé les enseignants !

C’est cette droite hypocrite qui s’attaque à la politique fiscale du gouvernement quand, entre le bouclier fiscal et la suppression de l’ISF, elle a créé en cinq ans plus d’une trentaine de taxes supplémentaires et avait décidé le passage de la TVA à 21,2% dès 2012. Cette droite qui a multiplié les cadeaux aux plus riches autant que les impôts pour les classes moyennes et populaires.

Notre Conseil national a appelé à la contre-offensive face à l’offensive réactionnaire qui a resurgi à l’occasion de la Manif pour tous, qui s’incarne dans la surenchère raciste immonde dont est victime, en premier lieu, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et qui s’est encore manifesté le 11 novembre alors que l’heure était au rassemblement national.
Notre Conseil national a par ailleurs lancé un cri d’alarme et de révolte contre cette vague insupportable de racisme et d’intolérance qui se répand. Nous avons appelé tous les Républicains à se mobiliser.

Nous assumons le combat contre le bloc droitier antirépublicain et ultra-réactionnaire, déjà engagé dès La Rochelle fin août en défense de la République, que nous avons poursuivi avec un forum pour la défense de la République contre les extrémismes début octobre et ce fut un succès. Nous le poursuivons avec le forum, samedi 23 novembre, pour le progrès dont va vous parler Guillaume Bachelay et nous organisons un meeting des républicains et de la gauche, en défense de la République à nouveau, la semaine prochaine, le mercredi 27 novembre à la Mutualité.
Nous appelons partout la société à réagir avec ses organisations, associations et syndicats, et à participer à leurs initiatives, comme l’appel lancé par notamment la Ligue des droits de l’Homme, SOS Racisme, la CGT, la CFDT, l’Unsa et la FSU et d’autres contre la déferlante raciste le 30 novembre, ou comme cette initiative, lancée sur les réseaux sociaux, la marche pour la République, le 8 décembre.

Il ne faut pas tourner autour du pot, nous avons devant nous une offensive réactionnaire contre l’égalité, contre l’étranger, contre l’impôt et la solidarité, contre la République, ses institutions, ses valeurs ; de la même nature que celle engagée contre la gauche à chaque fois qu’elle a gouvernée, mais avec une violence et une irresponsabilité jamais égalées ces 30 dernières années, et c’est donc en assumant notre politique que nous allons y faire face, comme un bloc, avec le président de la République et le Premier ministre.

Il y a des difficultés, nourries par la crise, nous comprenons les colères, les situations difficiles et à chaque fois le gouvernement propose des réponses, ouvre des discussions, recherche des solutions. Mais nous ne nous laisserons pas intimider par ceux qui instrumentalisent ces difficultés pour empêcher la gauche de gouverner conformément à ces engagements validés par le suffrage universel.


David Assouline : «Le Conseil national [du PS… par PartiSocialiste

 

Elections municipales et européennes

Et donc ce week-end aussi, nous avons franchi une nouvelle étape dans la préparation du dispositif de nos campagnes électorales en 2014, pour les municipales en validant nos têtes de listes partout en France, mais aussi pour les européennes.

Pour les élections européennes, je veux le dire, les propositions qui ont été élaborées par le Conseil national, qui sont soumises au vote des militants et qui seront validées par une convention nationale, constituent un enjeu décisif de la prochaine année.

Je veux souligner l’implication forte de notre Premier secrétaire qui s’est personnellement beaucoup investi pour réussir un exercice toujours difficile de constitution de listes par grandes régions, en assurant une alchimie nécessaire entre la représentation de notre diversité politique, de nos territoires, de l’expérience qu’il faut conserver dans notre délégation au Parlement européen mais aussi du renouvellement nécessaire et comme à chaque fois, de la parité et de la diversité. Pour la première fois aussi  depuis bien longtemps nous allons faire cette campagne avec un partenaire de la gauche, le Parti Radical de Gauche.

C’est une nécessité pour faire partager nos idées, nos valeurs, nos convictions sur l’Europe face à l’échec des conservateurs. Parce qu’il faut réorienter l’Europe pour recréer cet espoir et en même temps, il faut bien expliquer pour faire comprendre que sans l’Europe, la France n’a pas l’avenir que nous lui souhaitons. A tous ceux, conservateurs qui engluent l’Europe qui la font détester par leurs politiques d’austérité. Mais aussi face à ceux, populistes, nationalistes, qui veulent faire de cette échéance le moment du triomphe de leurs thèses nationalistes, du tous contre tous sur notre continent.

Election de Laura Slimani à la présidence du MJS

Je voulais finir cette présentation en vous annonçant que la nouvelle présidente du Mouvement des jeunes socialistes a été élue ce week-end. Elle est parmi nous . Laura Slimani, symbole de cette contre-offensive et de ce qui fait le fondement de tout notre engagement, l’avenir de la jeunesse. Elle succède, et nous lui faisons aussi un salut, à l’ancien président, Thierry Marchal-Beck qui va faire va passer le flambeau, comme au MJS ils savent si bien le faire. Tous les deux ans il y a un nouveau visage et à chaque fois on le découvre avec tout cet enthousiasme et cet attachement, justement, à continuer cette marche vers le progrès pour les générations futures.

Voilà ce que je voulais vous dire en propos préliminaires, je laisse la parole à Guillaume Bachelay qui va vous présenter le « Forum le progrès face aux idéologies du déclin »

Guillaume Bachelay, secrétaire national à la Coordination

Bonjour à toutes et à tous,

David le disait à l’instant, le Parti socialiste est à l’offensive.

A l’offensive pour relayer au quotidien l’action du gouvernement pour redresser notre pays, à l’offensive pour porter nos valeurs et nos propositions lors des prochaines élections municipales et européennes, et à l’offensive pour combattre les extrémismes.

Le Parti socialiste est aussi à l’offensive pour nourrir le débat d’idées. C’est le sens de ce grand Forum national que nous organisons samedi 23 novembre de 14h à 18h30 à la Défense, au CNIT.Comment résumer le message de cette journée et au-delà de cet engagement pour le Progrès ? le Progrès, c’est le combat des socialistes.

C’est notre combat de toujours, et c’est notre combat d’aujourd’hui. Et pourquoi ce combat est-il plus nécessaire que jamais ? Pour trois grandes raisons.

Nous voulons d’abord mobiliser la société contre les théoriciens du déclin, pour rendre notre pays confiant dans l’avenir.

Bien sur, l’horizon immédiat du progrès pour nos concitoyens, c’est la vie quotidienne. C’est pour cela qu’avec le gouvernement, nous agissons pour l’emploi, l’éducation, la santé, le logement, la sécurité, la justice, la reconquête industrielle ; mais la crise qui s’est déclenchée depuis plusieurs années, c’est une crise de l’avenir et pour la résoudre, le politique doit articuler moyens et fins, urgence et long terme, initiative et perspective. C’est pourquoi, sous l’impulsion du président de la République nous donnons la priorité à l’investissement dans l’industrie du futur, dans l’innovation, la recherche, la formation, la transition écologique et énergétique.

Aux marchands de peur, nous disons que la France a des atouts qui peuvent la rendre optimiste, conquérante.

Deux exemples parmi beaucoup d’autres :

La plupart des pays européens et notre pays disposent de la deuxième surface maritime au monde, donc d’un potentiel considérable, d’un potentiel immense : les énergies marines et la croissance bleue.

Ce sont des éléments positifs qui sont trop peu connus et nous disons nous que la France et l’Europe peuvent avoir confiance en elles.

La deuxième raison, c’est que nous voulons définir le sens du progrès au XXIème siècle.De nouveaux enjeux obligent à repenser l’idée de progrès. Des enjeux écologiques, des enjeux technologiques, des enjeux éthiques, des enjeux démocratiques.

Revendiquer le progrès, en même temps actualiser son projet c’est une grande et une belle cause, c’est le sens même de la politique.

Enfin, nous voulons combattre le bloc droitier et réactionnaire qui joue sur les peurs. On l’a vu ces derniers mois lors de la « Manif pour tous » mais pas seulement : lors des attaques racistes dont est la cible la Garde des Sceaux, lors des cérémonies du 11 novembre – David Assouline y faisait allusion tout à l’heure. Il y a des forces qui s’en prennent aux valeurs républicaines et au message des Lumières, et les socialistes affirment la valeur du Progrès contre la montée des intolérances, la tentation du repli sur soir, les discours obscurantistes. C’est le prolongement d’un premier forum que nous avions organisé, conformément à l’engagement de notre Premier secrétaire à l’Université d’été de la Rochelle. Dans son discours de clôture de l’université d’été, Harlem Désir avait annoncé deux forums nationaux. L’un sur « La République face aux extrémismes » : il a eu lieu le 5 octobre à Japy, sous la houlette de David Assouline. Et puis ce forum, « Le Progrès face aux idéologies du déclin » : il se déroulera samedi prochain. Y prendront la parole : Harlem Désir, Vincent Peillon, Fleur Pellerin, Michèle Delaunay, moi-même.

Deux tables rondes rythmeront nos travaux. La première s’intitule « Le progrès,l’histoire et nous ». Elle sera animée par Bertrand Monthubert qui dirige le Conseil Scientifique du Parti socialiste. Y participeront : Alain Bergounioux – historien, directeur de la Revue socialiste ; Edouard Brézin, physicien, ancien président de l’Académie des Sciences, ancien président du CNRS ; Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean Jaurès ; Axel Kahn, médecin généticien, essayiste, directeur de recherche à l’INSERM ; Laurence Tubiana qui est directrice, et fondatrice, de l’Institut de Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) et qui préside également désormais le Conseil d’Administration de l’Agence Française de Développement. Et puis il y aura une deuxième table-ronde, « Les nouvelles frontières du progrès », qu’animera Laurence Rossignol, avec Pervenche Bérès – députée européenne-, avec François Chérèque – ancien secrétaire général de la CFDT qui préside aujourd’hui le Conseil d’Administration de la Fondation Terra Nova – Carole Delga – députée de Haute-Garonne et secrétaire nationale à l’Egalité des Territoires et au Logement -, Daniel Cohen – économiste – et Didier Roux – directeur de la recherche et de l’innovation de Saint-Gobain et membre de l’Académie des Sciences.

Entre ces deux tables rondes, Harlem Désir, le Premier secrétaire, prononcera un discours et nous écouterons également une vidéo de Jeremy Rifkin, essayiste, prospectiviste, dont le dernier ouvrage est remarquable et s’inscrit parfaitement dans les réflexions que nous menons : La Troisième Révolution industrielle.

Voilà le programme enthousiasmant de cette manifestation dédiée au progrès, moteur de l’histoire et de l’action des socialistes.


Guillaume Bachelay présente le Grand Forum «Le… par PartiSocialiste