Je veux m’associer à l’hommage rendu par la Nation en ce moment aux Invalides à nos deux soldats tués dans leur mission en Centrafrique, et y associer tout le Parti socialiste représenté sur place par Harlem Désir.
L’accord sur la formation professionnelle, preuve de la volonté de réforme et de dialogue du gouvernement
Je veux aussi saluer l’accord trouvé ce week-end par les partenaires sociaux sur la formation professionnelle.
Voilà encore une fois la démonstration de la volonté réformatrice du gouvernement, sur des sujets longtemps mis de côté par nos prédécesseurs toujours plus prompts à parler de réformes qu’à les permettre et qu’à les mettre en oeuvre. Il fallait du courage et cette méthode pour avancer, c’est ce que fait de façon constante, le gouvernement.
C’est aussi la preuve de la capacité du gouvernement avec les partenaires sociaux, à réformer par la négociation. Et pourtant on nous a dit souvent que c’était impossible.
Les objectifs étaient clairs : simplifier et rendre la formation professionnelle plus accessible aux personnes qui en ont le plus besoin, c’est-à-dire, les demandeurs d’emploi – et parmi eux, les salariés les moins qualifiés -et les salariés des petites entreprises souvent laissés en marge du système.
C’est chose faite avec cet accord qui apporte des avancées majeures grâce notamment à la mise en place dès le 1er janvier 2015 d’un Compte personnel de formation pour tous les salariés et demandeurs d’emploi, valable à partir de 16 ans et jusqu’à la retraite. C’est un vieil engagement, une vieille volonté du Parti socialiste, qui participe de la sécurisation sociale professionnelle que nous avons promu, que nous avons défendu dans nos programmes, pour le pays.
Les droits à la formation dont seront abondés ce compte (20 heures par an les six premières années, puis 10 heures par an les trois suivantes, avec un plafond fixé à 150 heures), seront entièrement « portables », c’est-à-dire conservés par le salarié tout au long de sa vie professionnelle, y compris quand il change d’entreprise ou qu’il entre au chômage, alors qu’aujourd’hui un salarié changeant d’employeur ou entrant au chômage avait deux ans pour utiliser ses droits transférés ; après, il les perdait.
Après la généralisation des complémentaires santé, le droit à des mobilités professionnelles sécurisées, la pénalisation des contrats précaires au profit de CDI, c’est une nouvelle pierre importante dans la construction d’une sécurité sociale professionnelle qui est donc posée avec la création de ce Compte personnel de formation.
Cet accord comporte également une avancée majeure pour les demandeurs d’emploi puisque les chômeurs pourront mobiliser leur compte professionnel personnalisé, dès leur entrée à Pôle emploi alors qu’aujourd’hui le délai moyen pour bénéficier d’une formation via Pôle emploi est de sept.
En permettant aux demandeurs d’emploi d’accéder au plus vite à la formation, cet accord apporte un nouvel outil dans la bataille engagée par le président de la République pour faire baisser le chômage en accélérant les dynamiques de retour à l’emploi.
Enfin, cet accord comporte un rééquilibrage qui était indispensable, celui du financement de la formation professionnelle davantage vers ceux qui en ont le plus besoin – ce qui n’était pas le cas auparavant et qui constitue le mal profond du système actuel, qui est vieux, il a plus de 30 ans -, notamment grâce à un financement pour les demandeurs d’emploi de 900 millions contre environ 600 millions aujourd’hui, à quoi s’ajoutent des financements au titre de la professionnalisation.
Ce projet d’accord permettra donc de mieux protéger les salariés et de leur garantir une protection tout au long de leur carrière. Il doit maintenant trouver une traduction législative dans les meilleurs délais, bien sur d’abord la signature définitive, puisque l’accord a été trouvé dans la nuit de vendredi à samedi et que les organisations vont le signer officiellement dans les jours qui viennent après avoir consulté leurs instances.
David Assouline salue l’accord trouvé par les… par PartiSocialiste
Je le répète, la priorité c’est l’emploi. La baisse du chômage annoncée dernièrement est un premier résultat et six mois consécutifs de baisse pour les jeunes, c’est quelque chose de profond qui s’est installé. Tout cela, grâce à une action déterminée du gouvernement. Ce sont des résultats qui montrent que peu à peu la France est en train de se redresser. C’est la préoccupation principale de nos concitoyens. Tout comme le pouvoir d’achat. Je veux en même temps sur ce terrain saluer la loi consommation présentée par Benoit Hamon.
David Assouline : «Je le répète, la priorité c… par PartiSocialiste
Sans nul doute un tel accord historique sur la formation professionnelle devrait être au coeur de l’actualité.C’est pour cela que j’en parle ce matin mais l’actualité est venue mettre au devant d’autres sujets. Certains ont voulu détourner l’attention de ce qui était le plus important, pour à nouveau engager une polémique inconsistante. Je veux évoquer la polémique sur le rapport sur l’intégration et juste vous démontrer le mécanisme de la manipulation.
Au mois de juillet le Premier ministre a abordé les questions d’intégration tout à fait importantes pour notre pays. Il faut constamment évaluer et réévaluer nos outils pour l’intégration. Il a mandaté un certain nombre d’experts, 250 au total, pour réfléchir dans tous les domaines particulier de l’intégration : l’école, l’habitat, l’entreprise, la vie quotidienne de nos concitoyens. Domaines qui méritent d’être appuyés, corrigés et revus.
L’UMP a tenté un coup en instrumentalisant le rapport d’intégration
Le rapport a été remis le 13 novembre et mis en ligne immédiatement. Personne n’a commenté ni la presse, ni l’opposition de droite, pas un mot. Et puis, l’UMP, qui ne nous a pas habitué à réfléchir, fait une convention sur l’immigration. Voila que c’est le sujet essentiel pour eux, non pas l’emploi, pas la formation professionnelle, pas ce qui ce qui touche tous les jours nos concitoyens. Encore une fois l’immigration !
Et puis enfin vendredi, comme par hasard, le Figaro a publié ce rapport en disant qu’il s’agissait de quelque chose d’important qui remettait en cause toutes nos conceptions, l’attribuant à une volonté gouvernementale.
L’UMP a tenté un coup en instrumentalisant le rapport sur l’intégration et M. Copé a envoyé une lettre au président de la République apparemment déjà toute prête, une lettre solennelle disant qu‘ »il ne faut pas remettre en cause la République et les lois qui régissent notamment les ports de signes religieux dans nos écoles » comme si c’était l’intention du gouvernement. » Il est clair, même si la droite a fait semblant d’en douter, qu’il y a des principes auxquels on ne peut pas toucher. Cela a été réaffirmé par le Premier ministre, dès le vendredi, mais aussi par le président de la République et par ma propre voix.
La République pour vivre ensemble, ce sont des droits et des devoirs inséparablement liés,. Il y a des devoirs parce qu’il y a des droits et il y a des droits parce qu’il y a des devoirs. Ensuite, la République est une et indivisible, elle est sociale, démocratique, laïque. A tous ceux qui vont dire que « ce sont de vagues principes », je réponds que c’est concrètement depuis la fin du mois d’août une offensive engagée par le Parti socialiste pour défendre la République, avec l’organisation de forums, de meetings contre les extrémismes. Très clairement pour nous, c’est un combat contre les discriminations et le racisme, contre les communautarismes qui divisent : voilà nos principes intangibles.
La droite a tenté un coup parce que les élections municipales arrivent. Comme à son habitude, si ce débat est mis au centre des élections, au mépris de l’enjeu municipal, qui est d’abord celui du logement, des transports et de la vie locale quotidienne, au mépris aussi de l’enjeu national, qui est celui de l’emploi, alors l’UMP fera gagner des voix supplémentaires au Front national. Je le dis encore une fois, la France ne mérite pas une opposition républicaine aussi médiocre, ni des chefs aussi peu soucieux de principes et de vérité. Elle est vraiment bas du chapeau, je dirais même bas du front.
Rapports sur l’intégration: «la droite a tenté… par PartiSocialiste
Est-il besoin de le rappeler ? La laïcité – qui est au cœur de la polémique – est un combat que nous portons depuis des décennies, qui est constitutif, même, de notre identité. Ce n’est pas au Parti socialiste que l’on a qualifié le prêtre, l’imam ou le rabbin comme étant supérieurs à l’instituteur : c’est Nicolas Sarkozy qui a fait cette déclaration. On a pu encore voir dans les débats – en particulier sur le mariage pour tous – qui prenait beaucoup de libertés avec les principes de laïcité qui doivent régir les lois de la République.
Dîner de travail entre Martin Schulz et les têtes de listes aux élections européennes
Ce soir, un dîner de travail important se tiendra à Paris, à l’invitation de Harlem Désir, avec Martin Schulz, président du Parlement européen et candidat commun de toutes les forces socialistes, réformatrices, progressistes et sociales-démocrates en Europe pour les prochaines élections au Parlement européen. Car, comme vous le savez, cette élection va avoir un caractère particulier cette fois-ci avec un petit changement qui est un grand changement politique : le président de la Commission européenne sera issu de la majorité du Parlement européen, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Manuel Barroso a été désigné autrement. C’est une avancée démocratique et, en même temps, cela va permettre que le débat soit vraiment européen, qu’il y ait un candidat choisi pour l’ensemble de l’Europe. Ce soir, pour discuter des propositions, du programme, des thèmes de campagne que nous allons mener en commun dans toute l’Europe, le dîner aura lieu avec toutes nos têtes de listes aux européennes et avec Thierry Repentin, ministre délégué aux Affaires européennes.
Colloque contre la montée des populismes en Europe
Je veux enfin rappeler que mercredi aura lieu à l’Assemblée nationale un colloque contre la montée des populismes en Europe, présidé par Henri Weber, à l’initiative du Parti socialiste, en présence de nombreux intervenants et de nombreux témoins de ce combat. C’est dans toute l’Europe que se manifeste cette montée des extrémismes, comme le Front national en France. Avec les dégâts que cela peut occasionner, en Grèce, en Hongrie, mais aussi dans des pays qui connaissent peu la crise – comme l’Autriche ou la Norvège – et qui pourtant sont frappés par une montée de ces nationalismes qui sont un danger pour l’Europe et nos valeurs.
David Assouline annonce le «colloque contre la… par PartiSocialiste
