Lors de mon intervention au Conseil de Paris, le 23 septembre 2018

Cette rentrée politique vient confirmer, peut-être plus vite qu’envisagé, ce qui était prévisible : ce gouvernement de plus en plus libéral et autoritaire, mène une politique qui, dans les domaines essentiels, n’est pas progressiste, ne va pas dans le sens d’un mieux être des citoyens qui s’éloignent progressivement de lui, et se plonge dans un état de crise permanente. Sur le plan environnemental, c’est le ministre N. Hulot lui-même qui l’a dit nettement en claquant la porte. Sur le plan de la réduction des inégalités sociales, le budget qui nous est présenté confirme le choix de réduire la participation de ceux qui ont déjà le plus tout en faisant contribuer plus ceux qui ont le moins comme les retraités, la baisse de budget des services publics essentiels et comme ceux du sport ou de l’audiovisuel. Sur le plan économique : une croissance revue à la baisse et un chômage qui repart à la hausse. Sur le plan de la démocratie : l’affaire Benalla, le mépris des corps intermédiaires, des syndicats et du parlement, des collectivités locales, l’interventionnisme direct du président dans la nomination des procureurs, les coups portés à l’indépendance et à la liberté des médias avec la loi sur le secret des affaires, celle dite « fake-news » ou même l’intention pas abandonnée de contrôler l’audiovisuel public, dévoile chaque jour un peu plus la confiscation du pouvoir par un clan Élyséen qui se croit autorisé à brutaliser le fonctionnement démocratique de nos institutions et de la société. Sur le plan de la fraternité : après une loi sur l’immigration-asile réductrice de droits et libertés, une réponse honteuse à l’exigence minimum d’humanité d’accueil de l’Aquarius dans un port français.
En tant que parlementaire, avec mes collègues socialistes, je mènerai toutes les batailles pour empêcher ou au moins atténuer les dégâts sociaux, environnementaux et démocratiques de cette politique, en m’opposant mais aussi en proposant