Paris, le vendredi 15 janvier à Paris

En abaissant systématiquement le débat démocratique par des opérations médiatiques et faire la rentrée en « prime-time » avec Eric Besson et Marine Le Pen sur l’identité nationale c’est un « coup médiatique » lourd de conséquences- pour faire du sensationnel au détriment des valeurs républicaines, Arlette Chabot prend un retour de boomerang. Triste anniversaire de la mise sous tutelle politique et financière, par le pouvoir actuel,  du service public de l’audiovisuel . Vincent Peillon a préféré dénoncer de façon spectaculaire cet abaissement national plutôt que de se retrouver malgré lui otage d’un spectacle dans lequel une parole raisonnée et argumentée aurait été broyée et reléguée au statut de faire valoir et de caution. C’est tout à son honneur, parce qu’il y a peu de responsables politiques aujourd’hui qui dénoncent un certain système médiatique tant la pression est forte pour s’y conformer. En osant traiter un élu de la République de « voyou » et en faisant semblant que le problème serait celui des « bonnes manières », des responsables de France 2 dévoilent le mépris qu’ils éprouvent pour l’opposition républicaine, qui tranche avec la déférence et la complaisance qu’ils affichent quand certains interviewent le Président de la République ou un chef de l’UMP. Heureusement qu’ils sont loin de faire l’unanimité dans la rédaction de cette belle maison du service public. Avec les socialistes, Vincent Peillon n’a pas peur du débat, celui qui élève, celui pour comprendre ce qui fait France aujourd’hui. Ses écrits comme ses multiples interventions publiques sont là pour démontrer non seulement qu’il a des choses à dire,  et qu’il les dit avec consistance et pédagogie, n’en déplaise à Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, qui réduit sa fonction à de vulgaires petites phrases.