La commission a organisé une table ronde sur l’accès à la formation à l’heure du numérique. Ont été entendus :

– Mme Catherine Mongenet, responsable du programme « France Université Numérique » (FUN) au ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ;

– Mme Clara Danon, chef de projet de la mission du numérique pour l’enseignement supérieur au ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ;

– M. Thierry Danquigny, directeur du service enseignement et multimédia (SEMM) de l’université Lille-I ;

– M. Bertrand Bonte, directeur « Développement et métiers » à la direction des formations, de l’international et des partenariats de l’Institut Mines-Télécom.

Mon intervention :

« La révolution numérique a déjà commencé en France, mais si nous voulons rattraper notre retard, il nous faudra mettre les bouchées doubles. Comme souvent en la matière, l’effet positif de démocratisation se heurte à d’autres logiques, notamment celle qui consisterait à ne rechercher que des économies, les MOOCs remplaçant les cours en amphi. Soyons vigilants sans être pour autant frileux ! Le contact virtuel n’est pas contradictoire avec le contact physique, irremplaçable pour la pédagogie comme pour la vie démocratique et citoyenne. Certains ont accès à une formation plus poussée à travers Internet. Le plus remarquable est sans doute le caractère collaboratif de ces nouvelles méthodes, avec les forums, qui doit être renforcé. Chaque étudiant a un savoir qu’il peut apporter à un autre. Ce que nous obtenons alors ne se trouve pas en amphi, notamment l’ouverture internationale et interdisciplinaire – bien loin de nos universités où toutes les disciplines sont bien rangées. Je veux le dire aussi à la ministre : nous devons être innovants sur ces aspects collaboratifs et transdisciplinaires ; c’est là que nous aurons une vraie valeur ajoutée. »

Retrouvez ici le compte-rendu de la commission :

http://intranet.senat.fr/compte-rendu-commissions/20140526/cult.html