sur lepost.fr par Vincent Daniel le 24 mars 2010

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Sur Le Post, David Assouline, sénateur PS, explique que les socialistes ont voulu « créer un buzz » avec cette campagne intrigante.

Campagne « maintenant j’y vais! »

« Maintenant j’y vais »… des pancartes énigmatiques apparues lundi à plusieurs coins de rues à Paris, mais aussi à Bordeaux, Toulouse, Lyon et Marseille.

« Maintenant j’y vais », mais où? Mardi, nous avons appris que cette campagne de communication a été lancée par le Parti socialiste. Une façon de surfer sur les bons scores des régionales pour attirer de nouveaux militants.

Ce mercredi, aux mêmes endroits, d’autres affiches ont fait leur appartion. Cette fois, la couleur est annoncée. Des militants tiennent les pancartes « Maintenant j’y vais! » et on comprend très bien qu’il s’agit d’une campagne d’adhésion au PS.

Pourquoi cette campagne de communication avec mystère et happening?
« C’est pour susciter l’interrogation des gens. On voulait profiter des élections régionales pour rebondir. Il fallait lancer une campagne d’adhésion au lendemain des résultats. Mais c’est difficile d’attirer l’attention, alors on a trouvé le moyen avec ces affiches. Et la rue est un espace ouvert, on interpelle les gens tout en les laissant libres. »

Mais pourquoi ne pas utiliser les panneaux d’affichages traditionnels?
« Adhérer à un parti politique, on a l’impression que c’est austère, que c’est synonyme de propagande. Alors on ne voulait pas coller des affiches comme c’est l’habitude. On a voulu créer un buzz. Susciter l’intérêt, interroger. En créant un mystère, avec les pancartes ‘Maintenant j’y vais!’, on interroge les gens, et aujourd’hui, ils ont la réponse. »

Le slogan « Maintenant j’y vais! », c’est venu comment?
« Nous étions en réunion de brainstorming pour réfléchir à cette campagne d’adhésion et c’est Martine Aubry qui a eu l’idée de cette phrase. En se disant ‘maintenant j’y vais, j’adhère’. »

Un tel affichage sur du mobilier urbain est-il légal?
« Je n’ai pas de réponse juridique à cette question… Mais les pancartes sont agrafées, il n’y a pas de colle. Et surtout, elles sont posées le matin et dégrafées le soir. Tout est enlevé et nettoyé, si jamais des affiches sont déchirées. »

Mais cette technique ne relève pas plus du marketing que de la politique?
« Le PS travaille actuellement à communiquer de manière plus professionnelle, plus ouverte. On veut donner envie de venir aux gens, montrer que nous ne sommes pas fermés. Si on avait collé des affiches traditionnelles, l’intérêt aurait été moyen. Là, on se dit ‘qu’est ce que c’est?’, on a réussi à attirer les yeux des gens. Pour communiquer, on va utiliser de plus en plus ce genre de procédés ou bien les mini clips diffusés sur le Net. Ceux de la campagne des régionales ont fait le buzz. Ça donne une image vivante, souriante et dynamique. »

Que pensez-vous de cette campagne marketing? Va-t-elle séduire de nouveaux militants?