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Par Public Sénat sur Le Post le 12/01/2010

Après l’UMP et ses Créateurs de possibles la semaine dernière, c’est au tour duParti socialiste de rendre public son réseau socialCoopol. Evidemment, « ça n’a rien à voir avec les Créateurs de Possibles », selon Benoît Thieulin, qui a développé avec la Netscouade « ce Facebook de gauche ». La différence ? « Là on est dans un vrai réseau social », assure celui qui était à l’origine du Désirs d’Avenir première génération, avec Ségolène Royal.

Martine Aubry, qui quelques minutes avant présentait ses vœux, est venue tâter de la souris pour les caméras. « Coopol, comme coopérative, tous ensemble », lance la première secrétaire. Elle se dit « un peu geek » et jure qu’elle retrouvera ses « coopains » « dès qu’(elle) rentre » chez elle…

Plus à l’aise, Benoît Thieulin détaille le bébé de l’équipe Web du PS. Revendiquant vouloir « transposer la campagne d’Obama », l’idée est d’en faire « un outil d’organisation pour chaque section socialiste » avec un engagement « à la carte ». Car Coopol est ouvert aussi bien aux adhérents du PS qui mettent en place un tractage par exemple ,comme aux simples sympathisants de gauche qui peuvent s’inscrire et participer aux débats. « La difficulté des réseaux sociaux politiques, c’est de les peupler. Il est plus facile de partir d’une communauté existante, les militants du PS, que d’en créer une de toute pièce », calcule Benoît Thieulin.

250 000 euros et 5000 inscrits

Ces derniers mois, le réseau s’est ouvert progressivement à l’ensemble des militants et aujourd’hui à tous sympathisants. De quoi développer « un recrutement par affinité ». Après les militants à 20 euros de la dernière campagne présidentielle, les militants Coopol pour 2012 ?

Face aux 1500 internautes annoncés le premier soir pour les Créateurs de possible, Benoît Thieulin revendique «plus de 5000 personnes aujourd’hui ». Le coût ? « Moitié moins que pour l’UMP », soit 250 000 euros, selon le sénateur David Assouline, qui en tant que secrétaire nationale à la communication a chapeauté le projet.

Le PS n’entend pas oublier le classique terrain pour autant. « Le Net n’est pas fait pour mener une cyber campagne. Les leçons d’Obama, c’est que le Web est le moyen d’optimiser sa présence sur le terrain », souligne le patron de la Netscouade. « Un travail de formation et d’explication a été fait dans les fédérations », ajoute Valerio Motta, responsable web du PS.

Pour compléter la stratégie Web des socialistes, le site du parti a été complètement refondé, pour environ 30 000 euros. Incorporant le nouveau logo du PS « relifté », il est plus clair et donne plus de place à l’image (avec des diaporamas) et à la vidéo. Et prend au passage des allures… de site d’information : une colonne principale, où s’empile du contenu avec titre, chapeau, photo, comme un article. Un journaliste politique, Emile Josselin, ex-20minutes.fr, a d’ailleurs été embauché dans l’équipe d’une dizaine de personnes de la Web team du PS. Ajoutez un nouveau site du MJS, vous aurez l’artillerie des socialistes pour aborder les échéances électorales à venir. Celle de mars, les régionales. Comme la présidentielle de 2012