PARIS, 11 fév 2013 (AFP) – Le porte-parole du Parti socialiste, David Assouline, a longuement défendu lundi le rythme des réformes gouvernementales et la méthode de la concertation, tout en reconnaissant qu’il existait dans le pays des « impatiences légitimes ».
« Nous sommes en démocratie. Que ce soient des parlementaires de gauche ou de droite, tous savent que nous ne chômons pas », a souligné le porte-parole lors d’un briefing de presse hebdomadaire.
Il était interrogé sur la situation politique actuelle après notamment la réunion samedi de « Maintenant la gauche », l’aile gauche du PS, qui a enjoint à François Hollande d’opérer un « tournant de la relance », et la manifestation prévue mardi de salariés en colère devant le siège de Goodyear, dont l’usine d’Amiens-Nord pourrait fermer.
A propos de la réunion de l’aile gauche du PS, David Assouline a relativisé, soulignant qu’il ne s’agissait pas de « la position majoritaire du PS mais (que) cela fait partie de notre diversité ».
Le porte-parole a défendu toutefois le rythme des réformes gouvernementales et la méthode de la concertation.
« Nous avons rétabli quelque chose qui est fondamental pour notre société: la concertation et la négociation, quand il s’agit de sujets qui touchent au travail, qui touchent à l’emploi (…). C’est seulement avec ce temps pris de la négociation que les réformes s’ancrent et deviennent effectives (…) », a-t-il plaidé.
La concertation, a-t-il ajouté, implique des « débats où le Parlement est respecté (…) et non pas uniquement des coups de boutoir, des passages en force comme on en avait l’habitude dans les précédents quinquennats », comme celui de Nicolas Sarkozy.
Sur l’emploi et la justice sociale, « on a été le plus vite possible », a-t-il poursuivi.
Evoquant plusieurs mesures telles que le plan de compétitivité, la régulation financière, « il n’y a pas eu de temps perdu et nous continuons », a-t-il souligné.
Selon lui, « ce sont des dizaines de milliers d’emplois qui ont été préservés par l’action d’Arnaud Montebourg et son ministère (du Redressement productif) pour trouver des autres solutions que de simples fermetures ou que des licenciements secs ».
« Les impatiences sont tout à fait légitimes quand on connaît la situation catastrophique dans laquelle nous avons trouvé le pays », a concédé toutefois le porte-parole.
« Ces colères, on les comprend (…). Nous ne les regardons ni de haut ni avec indifférence, tout au contraire », a-t-il dit.
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ÉCONOMIE-SOCIAL – 11/02/2013 15h24 – AFP

Service : Monde (FRS)